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La Syrie entretient la confusion sur le plan de paix d'Annan

Le chef de la diplomatie syrienne demande des garanties de la part de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, pour l'application de son plan de paix. /Photo prise le 27 mars/REUTERS/Lintao Zhang/Pool

Le chef de la diplomatie syrienne demande des garanties de la part de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, pour l'application de son plan de paix. /Photo prise le 27 mars/REUTERS/Lintao Zhang/Pool - -

MOSCOU (Reuters) - Le chef de la diplomatie syrienne, Walid al Moualem, a assuré mardi à Moscou que Damas avait commencé à appliquer le plan de paix...

MOSCOU (Reuters) - Le chef de la diplomatie syrienne, Walid al Moualem, a assuré mardi à Moscou que Damas avait commencé à appliquer le plan de paix de Kofi Annan mais a posé des conditions, comme l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu de la part des rebelles.

A l'issue d'un entretien avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, le ministre syrien des Affaires étrangères a notamment estimé que la fin des combats en Syrie devait être concomitante du déploiement sur le terrain d'observateurs des Nations unies.

"La fin de la violence doit être simultanée avec l'arrivée des observateurs internationaux", a déclaré Walid al Moualem, précisant que la Syrie entend "avoir son mot à dire sur la composition" de la mission de l'Onu.

Aucune date n'a été fixée pour le déploiement de cette mission de 200 à 250 observateurs dont le général norvégien Robert Mood est venu négocier les modalités à Damas jeudi dernier. Celle-ci doit théoriquement intervenir après la cessation des hostilités.

Le chef de la diplomatie syrienne a également réitéré l'exigence du régime de Bachar al Assad d'obtenir des "garanties" de la part de Kofi Annan que les rebelles respecteront le cessez-le-feu.

"Nous n'allons pas demander des garanties à ces groupes terroristes qui tuent, enlèvent et détruisent. Nous voulons que ce soit Annan qui nous donne ces garanties", a-t-il dit.

L'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe s'est engagé au cours d'un récent entretien téléphonique à ce que les "groupes terroristes" soient désarmés une fois la trêve entrée en vigueur, a encore dit Walid al Moualem.

Sergueï Lavrov avait déclaré un peu plus tôt devant la presse que son homologue lui avait assuré que l'armée syrienne avait commencé à se retirer de certaines villes en application des recommandations du plan Annan, en particulier celles qui concernent "l'utilisation des armes lourdes" dans les centres urbains.

Moscou a toutefois manifesté un rare signe d'impatience à l'égard de son allié en lui objectant qu'il pourrait agir "de manière plus active, plus décisive" en la matière.

Sergueï Lavrov a dans le même temps invité "les pays qui ont de l'influence" sur l'opposition syrienne à l'encourager à appliquer immédiatement le cessez-le-feu.

Steve Gutterman, Tangi Salaün pour le service français, édité par Gilles Trequesser