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La poste espagnole épinglée après la mise en place d'une campagne contre le racisme

Les différents timbres mis en vente en Espagne

Les différents timbres mis en vente en Espagne - Correos

La campagne "Equality Stamps" avait été lancée afin de gommer les discriminations dans la société espagnole.

L'idée partait d'un bon sentiment. Ces derniers jours, les services postaux espagnols se sont retrouvés dans la tourmente après avoir mis en place une série de timbres censée lutter contre le racisme. Une idée qui au final s'est retournée contre ces derniers.

Comme le rapporte le Washington Post, afin de lutter contre les discriminations, les Correos ont mis en place un système de couleurs pour ces nouveaux timbres, où chaque nuance correspond à une somme différente. Seul problème, la valeur la plus importante (1,60 euro) correspond au blanc, la moins forte (0,70 euro), au noir.

Dans un communiqué de presse, les postiers indiquent que "plus le timbre est sombre, moins il aura de valeur. [...] Par conséquent, lors d'un envoi, il sera nécessaire d'utiliser plus de tampons noirs que de tampons blancs. De cette façon, chaque lettre et chaque envoi deviendront le reflet de l'inégalité créée par le racisme", est-il indiqué.

Bonne intention?

Dans ce même communiqué, il est également indiqué que le lancement cette série de timbres, nommée "Equality stamps", correspond avec la commémoration du Mois européen de la diversité et au premier anniversaire de la mort de George Floyd.

Toujours selon le Washington Post, Moha Gerehou, auteur d'un ouvrage dénonçant le racisme en Espagne, souligne que l'intention des services postaux "était bonne", mais que si cette initiative anti-raciste avait fini par devenir raciste, la cause était à chercher du côté de l'entreprise. Pour lui, les campagnes de ce type sont organisées "principalement par des Blancs" parce que les grandes entreprises sont en retard sur le sujet.

En réponse, la poste espagnole s'est uniquement cantonnée à répéter que la campagne visait à contrer "une réalité injuste et douloureuse qui ne devrait pas exister".

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV