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La libération de l'ex-femme de Dutroux scandalise la Belgique

Michelle Martin en 2004.

Michelle Martin en 2004. - -

Tout comme son époux, elle avait horrifié le peuple belge tout entier il y a quinze ans. Michelle Martin, ex-femme du pédophile Marc Dutroux, refait parler d'elle. Sa libération prochaine scandalise la Belgique. Et sa future installation en France n'est guère plus appréciée.

Plus rien, ou presque, n'empêche l'ex-épouse de Marc Dutroux de sortir de sa prison belge. Michelle Martin, condamnée à 30 ans de réclusion criminelle en juin 2004, s'apprête à bénéficier d'une libération conditionnelle au terme de quinze années de détention. La loi lui permet en effet de bénéficier de cette liberté anticipée après avoir purgé le tiers de sa peine. Or elle était incarcérée depuis 1996, date de son arrestation.

Commentaires de haine et appels au meurtre

L'annonce de cette sortie de prison a suscité une émotion considérable en Belgique, encore traumatisée par l'affaire Dutroux.
Divorcée depuis 2003, Michelle Martin reste celle qui avait laissé mourir de faim, dans la cave de la maison du couple près de Charleroi, les petites Julie et Mélissa âgées de 8 ans. Pire, lors de ses trois dernières demandes de remise en liberté, Michelle Martin a été déclarée toujours dangereuse. Preuve - parmi d'autres - du dégout qu'elle inspire encore, une éphémère page Facebook « Contre la libération de Michelle Martin » avait recueilli mardi près de 80.000 fans et suscité des centaines de commentaires de haine (dont des appels au meurtre), avant d'être supprimée.

Michelle Martin s'installera en France

Une fois libre, l'ancienne Madame Dutroux, âgée de 51 ans, devrait d'ailleurs quitter son pays natal pour s'installer en France sous le régime de la liberté conditionnelle. Le procureur général de Mons a annoncé hier mardi qu'elle intègrerait un couvent, dont on ignore pour l'instant l'emplacement. Après avoir été Témoin de Jéhovah dans sa jeunesse, Michelle Martin s'était convertie au catholicisme en prison et serait devenue « profondément pieuse ». Encore faut-il, pour cela, que les autorités françaises fassent droit à la demande. La décision devrait être prise dans les semaines à venir.

La Rédaction