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La grande barrière de corail menacée à court terme, dit l'Unesco

La grande barrière de corail, au large de l'Etat de Queensland dans le nord-est de l'Australie, est menacée à très court terme par la dégradation de l'environnement et pourrait être inscrite par l'Unesco sur la liste des sites du patrimoine "en danger", s

La grande barrière de corail, au large de l'Etat de Queensland dans le nord-est de l'Australie, est menacée à très court terme par la dégradation de l'environnement et pourrait être inscrite par l'Unesco sur la liste des sites du patrimoine "en danger", s - -

par Chris McCall SYDNEY (Reuters) - La grande barrière de corail, au large de l'Etat de Queensland dans le nord-est de l'Australie, est menacée à...

par Chris McCall

SYDNEY (Reuters) - La grande barrière de corail, au large de l'Etat de Queensland dans le nord-est de l'Australie, est menacée à très court terme par la dégradation de l'environnement et pourrait être inscrite par l'Unesco sur la liste des sites du patrimoine "en danger", selon un rapport des Nations unies.

Citant les conclusions d'une mission menée en mars dernier sur la barrière de corail, la plus grande structure vivante au monde, l'Unesco recommande qu'"en l'absence de progrès notables", sa commission du patrimoine envisage dès février 2013 de l'inscrire sur la liste des sites en danger.

La valeur universelle de la barrière de corail "est menacée, et des mesures déterminantes sont requises pour permettre sa préservation sur le long terme", indique l'Unesco.

Au nombre des menaces qui guettent la grande barrière de corail, il faut compter le développement côtier, les ports, les navires qui s'échouent, la dégradation de la qualité de l'eau, les phénomènes climatiques extrêmes et les installations de gaz naturel liquéfié, précise l'Unesco.

Or, le Queensland est l'une des régions d'Australie qui connaît un des rythmes de développement les plus rapides.

A terre, le Queensland compte une industrie charbonnière de premier plan, et en mer, la barrière de corail est devenue une attraction touristique.

Ces dernières années, les écologistes ont mis en garde contre les dangers posés au corail par le développement des activités industrielles, notamment depuis qu'en 2010, un cargo chinois de transport de houille a percuté la grande barrière.

LE RAPPORT SERA ÉVOQUÉ À SAINT-PÉTERSBOURG

"Malgré des réussites en termes de préservation du corail, la qualité de certaines parties de la barrière s'est continuellement dégradée", notent les auteurs du rapport de l'Unesco.

L'agence onusienne pointe notamment du doigt les projets d'installations de gaz naturel liquéfié sur l'île Curtis, une extension du port houiller de Gladstone.

Pour l'Unesco, les projets futurs d'infrastructures portuaires devraient se limiter aux bassins "existants, en place de longue date" dans la région.

L'Unesco préconise la fixation d'objectifs clairs en faveur de la protection de la grande barrière de corail, et juge que les feux verts nombreux donnés ces dernières années aux projets de développement côtier ont de quoi inquiéter.

Les Verts, qui exercent une influence politique non négligeable et soutiennent le gouvernement minoritaire de Julia Gillard, ont réagi à ce rapport en demandant à l'Australie de réduire sa dépendance vis-à-vis du charbon.

Tony Burke, ministre australien de l'Environnement, a reconnu que les changements climatiques, dont l'acidification des eaux de l'océan, et le développement des côtes menaçaient la barrière de corail, sans pour autant que le rapport comporte à ses yeux des surprises.

La commission du patrimoine mondial, à l'Unesco, débattra du rapport lors de sa réunion prévue dans le courant du mois à Saint-Pétersbourg.

Eric Faye pour le service français