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L'opposition vénézuélienne au-dessus du tiers des sièges

Réaction d'un partisan d'Hugo Chavez à l'annonce du résultat du vote devant le palais de Miraflores à Caracas. L'opposition vénézuélienne a privé dimanche le Parti socialiste de la majorité des deux tiers à l'Assemblée nationale, où la formation du présid

Réaction d'un partisan d'Hugo Chavez à l'annonce du résultat du vote devant le palais de Miraflores à Caracas. L'opposition vénézuélienne a privé dimanche le Parti socialiste de la majorité des deux tiers à l'Assemblée nationale, où la formation du présid - -

par Frank Jack Daniel et Patricia Rondon CARACAS (Reuters) - L'opposition vénézuélienne a privé dimanche le Parti socialiste de la majorité des deux...

par Frank Jack Daniel et Patricia Rondon

CARACAS (Reuters) - L'opposition vénézuélienne a privé dimanche le Parti socialiste de la majorité des deux tiers à l'Assemblée nationale, où la formation du président Hugo Chavez reste toutefois largement majoritaire, à deux ans de la présidentielle.

L'Unité démocratique, coalition de plusieurs formations d'opposition, a remporté au moins 59 des 165 sièges parlementaires, tandis que le PS et ses alliés en conservent 93, a fait savoir lundi la commission électorale, après dépouillement de la quasi-totalité des voix exprimées la veille.

L'opposition, qui ne pouvait que progresser après avoir boycotté le scrutin de 2005, assure en outre avoir réuni 52% des suffrages. "Nous sommes majoritaires!", ont scandé ses partisans à l'annonce des résultats.

"Cela nous confère beaucoup de pouvoir politique. Nous sommes très heureux", s'est félicité Armando Briquett, porte-parole de l'Unité démocratique.

Les pouvoirs publics ont procédé l'an dernier à un redécoupage électoral qui donne plus de poids aux circonscriptions rurales, où le chef de l'Etat compte ses plus fidèles partisans.

Désormais privé de la majorité qualifiée, Hugo Chavez, qui briguera un nouveau mandat en 2012, devra batailler pour faire adopter ses réformes ou procéder à des nominations à des postes importants.

A 56 ans, le promoteur de la "révolution bolivarienne" a été omniprésent dans la campagne. Son portrait orne les affiches des candidats du Parti socialiste, ses discours ont été repris par les médias, parfois contraints par la loi à les diffuser in extenso. Ses attaques contre l'opposition n'ont pas manqué.

Douze ans après sa première élection, en décembre 1998, sa popularité a toutefois reflué sous la barre des 50%.

L'Unité démocratique évoque un mécontentement croissant à l'égard de son style autoritaire et d'une criminalité galopante. Il y aurait eu entre 13.000 et 16.000 homicides l'an dernier au Venezuela, qui compte 27 millions d'habitants, et le New York Times a laissé entendre qu'il était plus dangereux que l'Irak.

L'opposition semble en outre avoir bénéficier des difficultés économiques du pays, qui traverse sa deuxième année de récession avec une inflation frôlant les 30% et des exportations en recul.

Henri-Pierre André, Gregory Schwartz et Jean-Philippe Lefief pour le service français