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L'opposition grecque votera contre un nouveau plan d'aide

Antonis Samaras (à gauche), chef de file de Nouvelle démocratie, le principal parti d'opposition en Grèce, aux côtés du Premier ministre George Papandréou. Samaras a prévenu samedi que son parti voterait contre un nouveau plan de sauvetage international,

Antonis Samaras (à gauche), chef de file de Nouvelle démocratie, le principal parti d'opposition en Grèce, aux côtés du Premier ministre George Papandréou. Samaras a prévenu samedi que son parti voterait contre un nouveau plan de sauvetage international, - -

ATHENES (Reuters) - Nouvelle Démocratie, principal parti d'opposition grec, a annoncé samedi qu'elle voterait contre un second plan de sauvetage,...

ATHENES (Reuters) - Nouvelle Démocratie, principal parti d'opposition grec, a annoncé samedi qu'elle voterait contre un second plan de sauvetage, sauf si le gouvernement de George Papandréou change de politique économique.

Le Parlement a voté cette semaine en faveur du plan d'austérité de 28 milliards d'euros sur cinq ans élaboré par Athènes avec le concours de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI).

Ce vote ouvre la voie au versement de la prochaine tranche d'aide et à la préparation d'un second plan de sauvetage. Le deuxième plan d'aide à la Grèce pourrait être d'un montant équivalent au premier, soit 110 milliards d'euros, a dit la semaine passée Papandréou.

"Nous voterons contre (le nouveau plan de sauvetage), s'ils ne changent pas de politique économique", a déclaré Antonis Samaras, chef de file du parti conservateur de la Nouvelle démocratie dans une interview à l'hebdomadaire Real News.

"Nous voulons annihiler le déficit. Nous ne voulons pas que le peuple grec, que les classes moyennes grecques et les familles grecques se retrouvent à genoux", a-t-il ajouté. Nouvelle Démocratie a voté contre le plan d'austérité cette semaine. La seule mesure soutenue par le parti d'opposition est le vaste plan de privatisations censé rapporter à l'Etat 50 milliards d'euros sur cinq ans.

Samaras a également appelé à la tenue d'élections anticipées.

"Nous avons besoin de trois choses: un plan B, un gouvernement différent qui aurait la crédibilité de l'appliquer et une transition en douceur du plan initial qui a échoué au plan B", a-t-il déclaré.

La Grèce a accumulé au fil des ans une dette souveraine de 340 milliards d'euros, l'équivalent de 150% de sa richesse nationale et de 30.000 euros par habitant.

Après le premier plan d'assistance de 110 milliards d'euros lancé l'an dernier, Athènes avait notamment généralisé la retraite à 65 ans, gelé les pensions de retraite et les traitements des fonctionnaires et relevé la TVA de deux points, à 23%.

Angeliki Koutantou; Benjamin Massot pour le service français