BFMTV
International

L'ONU demande la libération "immédiate" de journalistes condamnés en Birmanie

La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet.

La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet. - Fabrice COFFRINI / AFP

La cheffe de l'ONU pour les droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a demandé la libération "immédiate" des deux journalistes de l'agence Reuters condamnés en Birmanie à 7 ans de prison pour avoir enquêté sur un massacre de musulmans rohingyas par l'armée.

La cheffe de l'ONU pour les droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a demandé ce lundi la libération "immédiate" de deux journalistes condamnés à 7 ans de prison en Birmanie. Ils avaient enquêté pour le compte de l'agence Reuters sur un massacre de musulmans rohingyas par l'armée birmane.

"J'ai été choquée. (...) Tout le procès était une parodie de justice", a déclaré Michelle Bachelet, qui a pris ses fonctions lundi à Genève. "Je pense que l'information qu'ils ont donnée sur le massacre était d'intérêt public", a-t-elle ajouté. "J'exhorte donc le gouvernement de Birmanie à les libérer dès que possible, immédiatement", a-t-elle dit, indiquant peu après dans un communiqué qu'elle appelait à une libération "sans condition".

Les deux reporters, Wa Lone et Kyaw Soe Oo, en détention préventive depuis décembre, ont été condamnés lundi à sept ans de prison pour avoir "tous deux porté atteinte au secret d'État", en s'étant procuré, selon l'accusation, des documents relatifs aux opérations des forces de sécurité birmanes dans l'État Rakhine.

Ils enquêtaient sur un massacre de membres de la minorité musulmane dans le village de Inn Dinn. Quelques jours après leur arrestation, l'armée a reconnu que des soldats et des villageois bouddhistes avaient tué de sang-froid des captifs rohingyas le 2 septembre 2017, et sept militaires ont été condamnés à dix ans de prison pour ce massacre.

B.L. avec AFP