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L'Italie dément la rumeur de demande de nationalité par Bolsonaro avancée dans la presse brésilienne

Jair Bolsonaro le 1er novembre 2022.

Jair Bolsonaro le 1er novembre 2022. - BFMTV

Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, a affirmé ce mardi à la radio que l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro n'avait pas demandé à être naturalisé italien. La presse brésilienne a pourtant livré des informations en ce sens.

L'ancien président brésilien Jair Bolsonaro n'a pas sollicité la nationalité italienne et ne l'obtiendrait probablement pas s'il en faisait la demande. C'est ce qu'a déclaré mardi le ministre italien des Affaires étrangères, démentant une affirmation en provenance de la presse brésilienne.

L'ex-dirigeant d'extrême droite, battu de peu par le candidat de gauche Luiz Inacio "Lula" da Silva lors de l'élection présidentielle du 30 octobre, fait l'objet d'au moins quatre enquêtes judiciaires au Brésil. Il se trouve actuellement aux Etats-Unis. Selon les médias brésiliens, comme ici l'hebdomadaire Istoé, l'ex-président chercherait à obtenir la citoyenneté italienne, l'un de ses arrière-grands-pères étant né à Anguillara, dans le nord-est de l'Italie.

Les fils de Bolsonaro ont demandé la nationalité italienne

La législation italienne autorise la reconnaissance de citoyenneté "iure sanguinis" (par droit du sang) pour toute personne à même de prouver la présence d'ancêtres italiens, sans aucune limite générationnelle — l'ex-président brésilien et ses enfants seraient alors éligibles. Mais le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a démenti cette information. "Il ne l'a pas demandée et, en ce qui me concerne, je ne crois pas qu'il puisse l'avoir", a déclaré le ministre à la radio nationale italienne.

Le chef de la diplomatie a confirmé que deux des quatre enfants de Bolsonaro, ses fils Flavio et Eduardo, avaient demandé la citoyenneté en 2020. Leur requête est toujours en cours de traitement, qui pourrait prendre des années en raison d'une forte demande dans les consulats. Dimanche, des militants pro-Bolsonaro ont saccagé le Congrès, la Cour suprême et les bureaux présidentiels à Brasilia.

R.V. avec Reuters