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L'Iran tire "plus d'une douzaine de missiles" sur des installations américaines en Irak

L'Iran a reconnu avoir tiré plusieurs missiles ce mardi soir sur des installations américaines en Irak, en guise de riposte à l'élimination du général Soleimani par les États-Unis.

Des missiles" tirés par l'Iran se sont abattus dans la nuit de mardi à mercredi sur des installations américaines d'Aïn al-Assad, dans l'ouest désertique de l'Irak, a confirmé le Pentagone, alors qu'une source de sécurité évoquait dans un premier temps une dizaine de roquettes.

"Plus d'une douzaine de missiles" ont été tirés par l'Iran contre les bases d'Aïn al-Assad et d'Erbil en Irak, utilisées par l'armée américaine, a indiqué mardi soir le Pentagone dans un communiqué. 

Au moins deux bases touchées

"Vers 17h30 le 7 janvier, l'Iran a tiré plus d'une douzaine de missiles balistiques contre les forces militaires américaines et de la coalition en Irak", a indiqué Jonathan Hoffman, porte-parole du ministère américain de la Défense dans un communiqué. 
"Il est clair que ces missiles ont été tirés depuis l'Iran et visaient au moins deux bases irakiennes hébergeant des militaires américains et membres de la coalition à al-Assad et Erbil", a-t-il précisé.

Le ministère américain de la Défense a annoncé être en train de conduire une "évaluation préliminaire des dégâts" et d'évaluer sa "réponse" à l'attaque. 

Un peu avant ces déclarations, l'Iran avait reconnu être à l'origine de ces missiles lancés sur des installations américaines en Irak en guise de riposte, avant de menacer de "réponses encore plus douloureuses et dévastatrices" en cas de nouvelle attaque américaine.

Trump fera une déclaration mercredi matin

La Maison-Blanche a fait savoir que le président des États-Unis Donald Trump était informé des frappes visant des installations américaines en Irak et qu'il suivait la situation "de près".

"Nous sommes au courant des informations concernant des attaques contre des installations américaines en Irak. Le président a été informé, suit la situation de près et consulte son équipe de sécurité nationale", a indiqué Stephanie Grisham, porte-parole de l'exécutif américain.
"L'évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu'ici, tout va bien!", a lancé Donald Trump dans un tweet. "Nous avons l'armée la plus puissante et la mieux équipée au monde, de loin!", a-t-il encore ajouté. "Je ferai une déclaration demain matin".

Cette attaque intervient un peu plus de 24 heures après un cafouillage des États-Unis: leur commandement militaire a affirmé, par erreur, se retirer du pays conformément à un appel du Parlement et le Pentagone a ensuite démenti. Plusieurs Etats membres de la coalition ont déjà retiré des soldats, par craintes de nouvelles attaques à la roquette, dont une quinzaine ont déjà visé des bases où sont postés les militaires de la coalition depuis fin octobre.

Jeanne Bulant avec AFP