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L'Iran nomme sa première ambassadrice

Marzieh Afkham, ex-porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères devenu la première femme ambassadeur du pays depuis 1979, ici le 5 novembre 2013 à Téhéran

Marzieh Afkham, ex-porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères devenu la première femme ambassadeur du pays depuis 1979, ici le 5 novembre 2013 à Téhéran - Atta Kenare - AFP

C'est une première depuis 1979, et la révolution islamique; une femme a été nommée ambassadrice d'Iran, en Malaisie.

Une femme a été nommée ambassadrice d'Iran en Malaisie, une première pour un poste de ce niveau depuis la révolution islamique de 1979, a annoncé dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

Marzieh Afkham, 50 ans et diplomate de carrière depuis près de trente ans, était porte-parole du ministère des Affaires étrangères depuis 2013, année de l'élection du président modéré Hassan Rohani.

"Choisir Afkham comme ambassadrice a pris quelques minutes, mais choisir son successeur a pris quatre mois", a ironisé Javad Zarif lors d'une cérémonie de passation de pouvoirs à Téhéran, selon l'agence officielle Irna.

Première femme porte-parole de la diplomatie iranienne, elle sera remplacée à ce poste par un homme, Jaber Ansari.

"Faire avancer" la société iranienne

Marzieh Afkham "a accompli avec succès sa mission pendant plus de deux ans", a affirmé Javad Zarif. "Elle a réussi à agir avec dignité, courage et une vision particulière" dans une période où la diplomatie iranienne était particulièrement regardée "par l'opinion publique".

Marzieh Afkham a de son côté salué "le courage d'une telle décision, la confiance placée dans les femmes en leur donnant des responsabilités et l'occasion de faire avancer" la société iranienne.

Un statut particulier

Après son élection, Hassan Rohani avait demandé à ses ministres de nommer des femmes à des postes importants et avait auparavant affirmé que "la discrimination ne serait pas tolérée" dans son gouvernement. Il a lui-même nommé trois femmes sur onze vice-présidents.

Malgré un statut plus enviable que dans d'autres pays de la région, les Iraniennes font face à des lois qui les désavantagent dans les questions de mariage, de divorce ou d'héritage.

Elles peuvent être députée, et même ministre, mais n'ont pas accès aux fonctions de juge et aucune n'a été autorisée à se présenter à l'élection présidentielle depuis 1979.

la rédaction avec AFP