BFMTV
International

L'Irak dit retrouver sa souveraineté

Opération menée par des soldats irakiens mardi à Bassorah, dans le sud-est du pays. L'Irak a dit avoir retrouvé sa souveraineté avec la fin des opérations de combat américaines, mardi, s'estimant à même de relever tous les défis pour sa sécurité qui pourr

Opération menée par des soldats irakiens mardi à Bassorah, dans le sud-est du pays. L'Irak a dit avoir retrouvé sa souveraineté avec la fin des opérations de combat américaines, mardi, s'estimant à même de relever tous les défis pour sa sécurité qui pourr - -

par Serena Chaudhry et Rania El Gamal BAGDAD (Reuters) - L'Irak a dit avoir retrouvé sa souveraineté avec la fin des opérations de combat...

par Serena Chaudhry et Rania El Gamal

BAGDAD (Reuters) - L'Irak a dit avoir retrouvé sa souveraineté avec la fin des opérations de combat américaines, mardi, s'estimant à même de relever tous les défis pour sa sécurité qui pourraient lui être lancés à l'avenir.

Les effectifs américains sont tombés aux alentours de 50.000 hommes avant la date du 31 août retenue par Barack Obama pour la fin officielle de la mission de combat américaine en Irak.

Le président américain devait solenniser l'événement par une allocution, à 00h00 GMT, en direct du bureau ovale de la Maison blanche. Ce ne sera que la seconde allocution de ce genre depuis son investiture à la Maison blanche, en janvier 2009.

"L'Irak est aujourd'hui souverain et indépendant", a assuré le Premier ministre irakien, Nouri al Maliki, à ses compatriotes lors d'une allocution télévisée.

"Nos forces prendront la tête des opérations visant à assurer la sécurité, à préserver le pays et à éliminer toutes les menaces auxquelles doit résister le pays, à l'intérieur ou à l'extérieur", a ajouté Maliki.

"Avec l'accomplissement du retrait des troupes, nos relations avec les Etats-Unis entrent dans une nouvelle phase, celle entre deux pays égaux et souverains", a-t-il souligné.

La date du 31 août est en grande partie symbolique, car les soldats américains en Irak n'étaient plus depuis quelque temps sur le front et se consacraient déjà à l'entraînement et à la formation des policiers et soldats irakiens.

Les 50.000 hommes qui vont y rester jusqu'à la fin 2011 constituent toutefois une force militaire de premier plan en cas de besoin.

LE BAAS PARLE DE DÉFAITE DES TROUPES US

Le vice-président américain, Joe Biden, s'est rendu lundi à Bagdad pour marquer sur place l'arrêt de la mission de combat et exhorter les dirigeants irakiens à accélérer la formation d'un nouveau gouvernement.

Près de six mois après les législatives du 7 mars, l'Irak ne s'est toujours pas doté d'une nouvelle équipe gouvernementale.

"En dépit de ce que dit la presse nationale sur la poursuite des violences, la vérité, c'est que la situation est très très différente. La situation est bien plus sûre", a déclaré Biden à Maliki mardi, avant qu'ils aient un entretien à huis clos.

Le parti Baas de l'ancien dictateur Saddam Hussein a estimé que l'annonce de la fin de la mission de combat américaine était la conséquence d'attaques "dévastatrices" contre les troupes américaines menées par des "résistants" irakiens.

"Ils se sont retirés à force d'échecs et de défaites, par les mêmes routes qu'ils avaient empruntées pendant leur invasion", dit le Baas dans un communiqué diffusé par certains sites internet irakiens. "La fin de la mission de combat américaine est une vaine tentative de sauver la face (...)".

En sept ans et demi de conflit, plus de 4.400 soldats américains sont morts en Irak, tout comme plus de 100.000 civils irakiens. Plus de 1,5 million d'Irakiens, chassés de chez eux par les violences, vivent toujours loin de leurs maisons, parfois dans des conditions sordides.

Nombre d'Irakiens espéraient que les élections du 7 mars augureraient d'une ère de stabilité.

Au lieu de cela, le scrutin risque plutôt d'aggraver les tensions entre communautés si l'alliance interconfessionnelle Irakia de l'ex-Premier ministre Iyad Allaoui est tenue à distance du pouvoir par les factions politiques chiites.

"Je vous ai promis que le conflit intercommunautaire était derrière nous. Nous ne permettrons pas qu'il reprenne. Les Irakiens vivront ensemble comme des frères", a cependant assuré Maliki dans son allocution.

Eric Faye pour le service français, édité par Gilles Trequesser