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International

L'inquiétude grandit pour Sakineh Ashtiani

Manifestation, le 28 aout à Paris , pour la libération de Sakineh Ashtiani.

Manifestation, le 28 aout à Paris , pour la libération de Sakineh Ashtiani. - -

L'Iranienne menacée d'exécution par lapidation vient d'être condamnée à 99 coups de fouet supplémentaires pour une supposée photo d'elle sans foulard. En France, la mobilisation grandit.

La photographie avait été publiée dans le quotidien britannique Times le 28 août dernier. Le portrait, présenté comme étant celui de l'Iranienne, n'était en réalité pas le sien mais celui d'une activiste politique qui ne portait pas de foulard islamique.
La peine à 99 coups de fouet a néanmoins été prononcée, selon des proches de Sakineh Mohammadi-Ashtiani.

Elle vient s'ajouter à la condamnation à la peine de mort par lapidation pour adultère et complicité dans le meurtre de son mari. Une sentence sur laquelle la justice iranienne entretient le doute. Son exécution avait été notamment annoncée pour ce week-end mais a manifestement été suspendue.

En Occident, la situation de cette mère de famille de 43 ans suscite depuis plusieurs jours une vague de protestations et d'inquiétude.
En France, le philisophe Bernard-Henri Lévy a lancé une pétition sur son site internet « La règle du jeu », qui recueille ce lundi près de 75.000 signatures. Il doit être reçu dans la matinée par le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, en présence de l'avocat de Sakineh Ashtiani.

« Chaque heure compte »

Interrogé sur l'éventualité que l'Iran entende les messages de protestation et renonce à exécuter Sakineh, il répond par l'affirmative : « Ahmadinejad [ndlr, le Président de l'Iran] n'est pas un fou, c'est un être calculateur. Une grande partie de l'appareil politique et judiciaire iranien est en train de comprendre, à l'heure où nous parlons, que l'image qu'ils donneraient de leur régime s'ils lapidaient Sakineh serait irrémédiablement désastreuse », estime-t-il, ajoutant que « chaque heure compte », puisque d'après lui, le risque que la condamnation à mort intervienne dès la fin du Ramadan, le 10 septembre, est grand.