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L'inquiétude grandit après un nouvel effondrement à Pompéi

Un mur de la "Maison du moraliste", sur le site archéologique de Pompéi, près de Naples, s'est en partie écroulé mardi à la suite de fortes pluies. Il s'agit du deuxième incident de ce type en moins d'un mois, alors que les critiques se multiplient contre

Un mur de la "Maison du moraliste", sur le site archéologique de Pompéi, près de Naples, s'est en partie écroulé mardi à la suite de fortes pluies. Il s'agit du deuxième incident de ce type en moins d'un mois, alors que les critiques se multiplient contre - -

ROME (Reuters) - Un mur de la "Maison du moraliste", sur le site archéologique de Pompéi, près de Naples, s'est en partie écroulé mardi à la suite...

ROME (Reuters) - Un mur de la "Maison du moraliste", sur le site archéologique de Pompéi, près de Naples, s'est en partie écroulé mardi à la suite de fortes pluies.

Il s'agit du deuxième incident de ce type en moins d'un mois, après l'effondrement de la "Maison des gladiateurs" le 6 novembre, et les critiques se multiplient contre l'incapacité du gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour entretenir les parties les plus menacées de l'ancienne ville romaine, détruite par une éruption du Vésuve en 79 après Jésus-Christ.

Sur sept mètres, un mur de tuf et de mortier s'est effondré dans la Maison du moraliste, ainsi appelée en raison des maximes de bonne conduite inscrites sur l'enduit de certaines cloisons.

La maison elle-même n'a pas souffert et le mur touché n'était pas ancien. Il avait été érigé après la Seconde Guerre mondiale pour renforcer la structure originale, bombardée pendant le conflit.

Le ministre italien de la Culture, Sandro Bondi, déjà sous pression après l'effondrement de la "Maison des gladiateurs", a tenté de minimiser ce dernier incident.

"Il faut replacer l'événement dans son contexte et éviter tout alarmisme inutile", a-t-il dit, sans réussir à couvrir les critiques de l'opposition et des milieux archéologiques.

"Rien, pratiquement, n'est fait pour protéger cet immense patrimoine", a déclaré Claudio D'Alessio, maire de la ville moderne de Pompéi, dont l'économie repose en grande partie sur l'exploitation touristique du site antique. Environ deux millions et demi de touristes visitent Pompéi chaque année.

"Malgré ce qui s'est passé le 6 novembre, on doit de nouveau parler d'un effondrement", a-t-il ajouté, déplorant que le gouvernement n'ait pris aucune mesure d'urgence il y a trois semaines.

L'opposition a déjà annoncé qu'elle allait déposer au parlement une motion de censure visant Sandro Bondi, un proche du président du Conseil Silvio Berlusconi. Le ministre de la Culture a exclu de démissionner.

"Ce qui est tout à fait clair dans cette histoire, c'est que le gouvernement se moque royalement de préserver nos trésors artistiques et culturels", a dit Felice Belisario, du parti Italie des Valeurs.

Philip Pullella, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser