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L'Arménie et l'Azerbaïdjan annoncent une "trêve humanitaire" à partir du 18 octobre

Un homme porte le portrait d'un soldat mort au combat dans la région séparatiste du Haut-Karabakh, le 17 octobre 2020.

Un homme porte le portrait d'un soldat mort au combat dans la région séparatiste du Haut-Karabakh, le 17 octobre 2020. - ARIS MESSINIS / AFP

C'est la deuxième fois que les deux parties tentent de parvenir à un cessez-le-feu après trois semaines de combats qui ont fait des centaines de morts au Nagorny Karabakh.

L'Arménie et l'Azerbaïdjan ont annoncé une "trêve humanitaire" à partir de samedi minuit, selon des déclarations des ministères des Affaires étrangères des deux pays.

Seconde tentative

"La République d'Arménie et la République d'Azerbaïdjan sont convenues d'une trêve humanitaire à partir du 18 octobre à 00h00 heure locale", a déclaré le ministère arménien des Affaires étrangères, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères confirmant dans une déclaration identique.

C'est la deuxième fois que les deux parties tentent de parvenir à un cessez-le-feu après trois semaines de combats qui ont fait des centaines de morts au Nagorny Karabakh.

L'annonce intervient alors que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est entretenu au téléphone dans la soirée avec ses homologues arménien et azerbaïdjanais et insisté sur "la nécessité d'un respect strict" du cessez-le-feu conclu samedi dernier à Moscou, selon le ministère russe des Affaires étrangères.

"La France y sera très attentive"

De son côté, Emmanuel Macron a "salué" ce samedi soir cette trêve humanitaire, précisant que cette dernière a été conclue "à l'issue d'une médiation française conduite au cours des derniers jours et des dernières heures en coordination avec les co-présidents du groupe de Minsk".

"Ce cessez-le-feu doit être inconditionnel et strictement respecté par les deux parties. La France y sera très attentive et restera engagée pour que les hostilités cessent durablement et que des discussions crédibles puissent rapidement s'engager", ajoute la présidence française.

L'Azerbaïdjan a obtenu des gains territoriaux ces trois dernières semaines sans pour autant remporter de bataille décisive. Bakou n'a pas jusqu'ici révélé le coût du conflit, ne publiant aucun bilan militaire, matériel ou humain.

Les séparatistes affirment avoir tué des milliers d'hommes, reconnaissent avoir dû reculer mais assurent "contrôler la situation". Officiellement, ils ont perdu environ 700 hommes, et la moitié des 140.000 habitants ont été déplacés.

Par E.P avec AFP