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L'actrice pornographique payée pour taire sa relation avec Donald Trump veut rendre l'argent

Stephanie Clifford, alias Stormy Daniels, en Floride le 9 mars.

Stephanie Clifford, alias Stormy Daniels, en Floride le 9 mars. - JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Par l'entremise de son avocat, Stephanie Clifford, qui travaillait dans l'industrie pornographique sous l'alias de Stormy Daniels, a signifié ce lundi au clan Donald Trump, qui lui aurait versé 130.000 dollars en 2016 pour qu'elle taise une liaison passée avec l'actuel président américain, qu'elle souhaitait rendre l'intégralité de la somme. En échange de ce virement, elle réclame de pouvoir parler librement.

C'est une affaire qui colle à la peau du président des Etats-Unis. Et elle semble au bord de passer à une autre étape de son développement, décisive cette fois-ci, signale le New York Times. Ce lundi, Stephanie Clifford, une ancienne actrice pornographique qui portait alors le pseudonyme de Stormy Daniels pour ses tournages, a proposé, via une lettre de son avocat à celui de Donald Trump, de rendre les 130.000 dollars que le conseil du président des Etats-Unis lui avait versé en octobre 2016.

L'objectif de cette somme était alors d'acheter le silence de Stephanie Clifford au sujet d'une liaison, qui se serait déroulée entre 2006 et 2007 et dont quelques détails ont déjà filtré dans la presse, avec Donald Trump. En échange du retour de cet argent, l'ancienne maîtresse présumée de l'actuel président des Etats-Unis exige d'être libérée de son engagement initial. 

Stephanie Cliford veut parler 

Dans la lettre qu'il a rédigée et envoyée à son confrère Michael Cohen, Michael Avenatti, avocat de Stephanie Clifford, a écrit que sa cliente virerait les 130.000 dollars d'ici vendredi sur un compte choisi par Donald Trump lui-même. Il a également fixé une date butoir pour la réponse à cette offre: ce mardi midi, dernier délai. Si le renvoi de la somme versée venait à être accepté, l'accord de confidentialité serait considéré comme "nul et non avenu". 

Si le camp Trump récupère son argent, Stephanie Clifford obtiendrait un double droit, c'est-à-dire, selon les termes de l'avocat, celui de "parler ouvertement et librement à propos de son ancienne relation avec le président et les tentatives pour la faire taire et à utiliser et publier tout sms, toute photo et/ou vidéo relative au président qu’elle pourrait avoir en sa possession, le tout sans craindre de châtiment et ou de poursuites légales pour dommages".

En outre, ni le patron de l'exécutif américain, ni l'une de ses sociétés, ne pourraient mener quelque tentative que ce soit de censurer l'interview enregistrée la semaine dernière pour l'émission américaine 60 Minutes. 

Un choix cornélien 

Dans le texte détaillant son offre, Michael Avenatti prend bien soin de spécifier que celle-ci nécessite les signatures de "toutes les parties", "dont Donald Trump". 

Ce lundi soir, à quelques heures déjà de la date butoir voulue par l'avocat de Stephanie Cifford, Donald Trump se trouve devant un choix cornélien. Soit il refuse le marché qui lui est présenté et donne l'impression de forcer au silence une ancienne maîtresse, avec laquelle il dément pour le moment avoir entretenu une quelconque liaison, soit il l'accepte et s'expose à un grand déballage médiatique. Cette dernière option pourrait écorner son image et tourner à l'humiliation. De surcroît, l'affaire pourrait lui poser un problème familial des plus directs. A l'époque de sa présumée relation avec Stephanie Clifford, il était déjà marié à Melania Trump, et celle-ci lui avait déjà donné un fils, Baron. 

Robin Verner