BFMTV
International

Journée meurtrière en Irak avec une soixantaine de morts

Soldats américains sur les lieux d'un attentat à Kout, dans le sud de l'Irak. Moins d'une semaine avant le retrait d'Irak des forces de combat américaines, une soixantaine de personnes ont péri mercredi dans le pays, victimes d'une série d'attentats suici

Soldats américains sur les lieux d'un attentat à Kout, dans le sud de l'Irak. Moins d'une semaine avant le retrait d'Irak des forces de combat américaines, une soixantaine de personnes ont péri mercredi dans le pays, victimes d'une série d'attentats suici - -

par Ahmed Rachid et Asil Kami BAGDAD (Reuters) - Moins d'une semaine avant le retrait d'Irak des forces de combat américaines, une soixantaine de...

par Ahmed Rachid et Asil Kami

BAGDAD (Reuters) - Moins d'une semaine avant le retrait d'Irak des forces de combat américaines, une soixantaine de personnes ont péri mercredi dans le pays, victimes d'une série d'attentats suicide apparemment coordonnés.

Ces explosions, dans plusieurs endroits du pays, ont fait en outre plus de 250 blessés, soulignant l'état de fragilité dans lequel se trouve l'Irak depuis les élections législatives de mars qui ont débouché sur une vacance du pouvoir, faute de majorité claire.

Dans la ville de Kout, à 150 km au sud de Bagdad, un attentat suicide à la voiture piégée contre un commissariat de police a fait 30 morts et 87 blessés, a rapporté le lieutenant-colonel Aziz al Amarah, chef de la force d'intervention rapide de la province de Ouasit.

"Plusieurs parties du bâtiment se sont effondrées et les corps de certains policiers, notamment celui du chef du commissariat, sont toujours sous les décombres", a précisé le responsable irakien par téléphone.

A Bagdad, un scénario quasi similaire s'est déroulé devant un commissariat de police d'un quartier nord de la capitale irakienne, à Kahira. Au moins 15 personnes ont été tuées et 56 autres blessées dans un attentat suicide au camion piégé, a-t-on appris de sources policières et gouvernementales.

Le poste de police ainsi que plusieurs habitations alentour ont subi d'importants dégâts, a précisé une source au sein du ministère de l'Intérieur.

FORCES DE L'ORDRE PRISES POUR CIBLE

A Kerbala, ville sainte chiite située au sud-ouest de Bagdad, au moins 29 personnes ont été blessées par l'explosion d'une voiture piégée, toujours devant un poste de police, a-t-on appris de source médicale.

Dans le quartier d'Al Amil, à Bagdad, des inconnus ont tué un policier et en ont blessé un autre à un poste de contrôle. Dans le secteur de Kadimiya, l'explosion d'une voiture piégée a fait au moins trois morts et 44 blessés, rapporte la police.

Dans la ville de Bouhriz, à 60 km au nord-est de Bagdad, des hommes armés ont placé des bombes à proximité de maisons de policiers avant de planter un drapeau aux couleurs d'un groupe islamiste affilié à Al Qaïda sur l'un des bâtiments, a-t-on appris de source policière. Cinq personnes ont été blessées.

A Bassorah, capitale du Grand Sud-Irakien, 12 personnes ont été blessées dans l'explosion d'un minibus garé bourré d'explosifs à proximité d'un commissariat de police.

D'autres attentats ont été menés dans les provinces de Diyala, d'Anbar et de Kirkouk. Dans la plupart des attaques, les forces de sécurité étaient prises pour cible.

Le président américain Barack Obama a fixé au 31 août la fin des opérations de combat en Irak et en conséquence, le nombre des soldats américains déployés dans le pays est passé mardi sous la barre des 50.000 hommes.

Barack Obama s'était engagé à son arrivée à la Maison blanche en janvier 2009 à retirer les troupes de combat en un an et demi, avant un retrait total fin 2011.

Grégory Blachier, Olivier Guillemain et Jean-Loup Fiévet pour le service français, édité par Gilles Trequesser