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Journée à rebondissements chez les républicains américains

En difficulté depuis plusieurs semaines, Rick Perry a annoncé jeudi qu'il renonçait à briguer l'investiture du Parti républicain pour la présidentielle américaine. Il a apporté son soutien à Newt Gingrich, ce qui constitue une mauvaise nouvelle pour le fa

En difficulté depuis plusieurs semaines, Rick Perry a annoncé jeudi qu'il renonçait à briguer l'investiture du Parti républicain pour la présidentielle américaine. Il a apporté son soutien à Newt Gingrich, ce qui constitue une mauvaise nouvelle pour le fa - -

par Will Dunham DES MOINES, Iowa (Reuters) - La course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle aux Etats-Unis a connu jeudi...

par Will Dunham

DES MOINES, Iowa (Reuters) - La course à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle aux Etats-Unis a connu jeudi deux rebondissements à deux jours de la primaire en Caroline du Sud: Rick Perry a annoncé son retrait et Rick Santorum a finalement été proclamé vainqueur des caucus de l'Iowa du 3 janvier.

Ces deux événements paraissent défavorables à Mitt Romney, le favori pour obtenir le droit d'affronter Barack Obama le 6 novembre: l'ancien gouverneur du Massachusetts avait initialement été désigné vainqueur du scrutin dans l'Iowa et Rick Perry a apporté son soutien à Newt Gingrich.

"J'ai toujours été convaincu que la mission compte plus que l'homme. Lorsque j'ai réfléchi à l'avenir de cette campagne, je suis arrivé à la conclusion qu'il n'existait pas de chemin viable pour moi dans cette campagne 2012", a déclaré Perry à ses partisans en Caroline du Sud.

"Aussi, aujourd'hui, je suspends ma campagne et j'appuie Newt Gingrich pour qu'il devienne président des Etats-Unis. Je crois que Newt a une vision conservatrice qui peut transformer notre pays", a ajouté le gouverneur du Texas.

S'exprimant devant la presse, Newt Gringrich, ancien président de la Chambre des représentants, a confié s'être entretenu un peu plus tôt avec Perry, qu'il a qualifié de "grand patriote".

Après ce retrait, les principaux prétendants à l'investiture républicaine dans la course à la Maison blanche ne sont plus que quatre: Mitt Romney, Newt Gingrich, Ron Paul et Rick Santorum.

Un temps favori des sondages, Rick Perry s'est effondré fin 2011, notamment en raison de prestations désastreuses lors des débats télévisés, et il a été largement distancé lors des deux premières consultations, dans l'Iowa et le New Hampshire.

Il avait ainsi jugé exagérée la réaction des autorités américaines après la diffusion d'une vidéo montrant quatre "marines" urinant sur les cadavres de taliban en Afghanistan.

Mardi, ses allusions aux "terroristes islamistes" au pouvoir en Turquie ont suscité la colère d'Ankara.

En novembre, son invraisemblable trou de mémoire - lorsqu'il n'a pu citer que deux des trois agences fédérales qu'il entendait supprimer - avait également largement entamé sa crédibilité.

"QUASI ÉGALITÉ"

Jeudi, l'autre rebondissement dans la course à l'investiture républicaine a été l'annonce de la victoire de Rick Santorum lors des caucus de l'Iowa, qui se sont déroulés le 3 janvier dernier, avec seulement 34 voix d'avance sur Romney.

Au soir de ces caucus, qui lançaient le processus de désignation de l'adversaire républicain de Barack Obama pour l'élection présidentielle de novembre, Mitt Romney avait été annoncé vainqueur avec huit voix d'avance.

Finalement, l'ancien sénateur Rick Santorum, catholique ultraconservateur, a recueilli 29.839 voix contre 29.805 à l'ancien gouverneur du Massachusetts, considéré comme un modéré au sein du Parti républicain.

Dans un communiqué diffusé avant l'annonce des résultats définitifs, ce dernier a jugé que "les résultats des caucus de l'Iowa témoignent d'une quasi-égalité".

Selon le quotidien Des Moines Register, cette inversion est liée à la perte des résultats dans huit circonscriptions de l'Iowa. Ce journal ajoute que des anomalies ont été observées au total dans 131 circonscriptions mais toutes ne concernent pas Romney et Santorum.

Après ces derniers développements défavorables, Romney aborde toutefois en favori la primaire de samedi en Caroline du Sud. Il est crédité de 33% des intentions de vote, contre 23% pour Gingrich, selon un sondage diffusé mercredi par la chaîne CNN.

Eric Faye, Bertrand Boucey et Benjamin Massot pour le service français