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Jeremy Corbyn accusé d'avoir qualifié Theresa May de "femme stupide"

Lors d'une séance animée à la chambre des Communes, le chef de l'opposition aurait insulté la Première ministre de "femme stupide".

Le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn s'est attiré les foudres des députés conservateurs mercredi, accusé d'avoir murmuré les mots "femme stupide", à l'adresse de Theresa May, pendant un échange animé au Parlement britannique.

Report du vote sur le Brexit

Jeremy Corbyn a été surpris par les caméras déployées dans la chambre des Communes bougonnant ces mots face à une Theresa May en train de se moquer de sa tentative d'organiser un vote de défiance contre elle. Il avait partagé sa colère après que la Première ministre ait reporté le vote au Parlement sur l'accord de Brexit négocié avec l'Union européenne, à janvier, seulement deux mois avant la sortie prévue de l'UE, le 29 mars.

Les cris de "honte !" et "scandaleux !" ont jailli des bouches des députés conservateurs, qui ont exceptionnellement montré un visage uni, alors qu'ils se déchirent depuis des mois sur la question du Brexit. De son côté, Theresa May a réagi en soulignant que:

"100 ans après l'obtention du droit de vote des femmes [au Royaume-Uni] tout le monde dans cette chambre devrait user d'un vocabulaire approprié en se référant à un de ses membres féminins" Avant d'ajouter: "Je pense qu'il est de notre devoir à tous à la chambre des Communes de faire attention au langage que nous employons."

Opposé à "un langage sexiste ou misogyne"

Jeremy Corbyn lui a répondu qu'il avait parlé de "personnes stupides", et ne se référait pas à la première ministre. Il a ajouté être "totalement opposé à l'utilisation d'un langage sexiste ou misogyne".

Le président de la chambre des Communes John Bercow s'est retrouvé à son tour pris dans la tourmente quand il a refusé de taper sur les doigts de Jeremy Corbyn parce qu'il n'avait "rien vu ni entendu". Quelques heures plus tard, il a déclaré que personne ne pouvait savoir avec certitude ce que Jeremy Corbyn avait déclaré et qu'il fallait accepter ses explications.

E. P avec AFP