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Irak: premières frappes américaines sur un camp de Daesh

Un avion militaire décolle d'un porte-avion américain (image d'illustration).

Un avion militaire décolle d'un porte-avion américain (image d'illustration). - Leila Gorchev - AFP

Pour la première fois depuis le début de leur campagne en Irak, les Etats-Unis ont visé un camp des jihadistes de Daesh.

Les Etats-Unis ont visé un camp d'entraînement du groupe jihadiste Daesh (acronyme arabe de l'Etat islamique ou EI) pour la première fois depuis le début de leur campagne aérienne en Irak, à laquelle la France a annoncé jeudi qu'elle se joindra.

Après avoir diffusé trois vidéos montrant la décapitation de deux journalistes américains, James Foley et Steven Sotloff, et d'un humanitaire britannique, David Haines, enlevés en Syrie, Daesh a mis en ligne jeudi un enregistrement montrant un journaliste britannique, John Cantlie, qu'il détient en otage.

Ces exécutions, et les multiples exactions de Daesh dans les régions qu'il contrôle en Irak et en Syrie, ont révulsé l'opinion publique et contribué à forger la coalition internationale mise en place par les Etats-Unis pour "détruire" ce groupe extrémiste sunnite dans le cadre d'une stratégie annoncée par le président Barack Obama.

Celle-ci prévoit une intensification des frappes contre Daesh en Irak, de possibles raids en Syrie et une aide aux troupes irakiennes et aux rebelles syriens "modérés" qui combattent aussi bien le régime de Bachar al-Assad que Daesh.

Un camp d'entraînement de Daesh pour la première fois

Pour la première fois depuis le début le 8 août de la campagne aérienne américaine qui a aidé les forces irakiennes et kurdes à reprendre certains secteurs aux jihadistes, des frappes ont visé ces dernières 24 heures un camp d'entraînement de Daesh au sud-est de Mossoul (nord), selon le commandement américain chargé du Moyen-Orient et de l'Asie centrale (Centcom).

La frappe a détruit "un véhicule armé, deux bâtiments occupés par Daesh et une unité" militaire, a-t-il précisé. Selon un officier américain, quelque 40 jihadistes étaient présents sur le secteur visé.

Le Centcom a fait également état d'une frappe aérienne contre Daesh au sud-est de Bagdad. 

Paris se joint aux frappes aériennes

Devenant le premier pays à se joindre à la campagne aérienne américaine en Irak, la France a annoncé qu'elle procéderait "dans un délai court" à des frappes contre Daesh. "(...) j'ai décidé de répondre à la demande des autorités irakiennes pour accorder le soutien aérien" à la lutte contre Daesh, a déclaré le président François Hollande lors de sa conférence de presse, alors que les vols de reconnaissance français se sont poursuivis. Il a néanmoins prévenu que la France n'enverrait pas de troupes au sol et n'interviendrait qu'en Irak, se démarquant sur ce dernier point des Etats-Unis, dont la stratégie impliquerait également des raids aériens contre les fiefs de Daesh en Syrie voisine.

L'annonce française a été saluée par la Maison Blanche comme "une contribution importante aux efforts déployés par la coalition internationale grandissante pour combattre" Daesh.

Appelé à suivre la Chambre des représentants, le Sénat américain devait approuver un plan destiné à équiper et à entraîner les rebelles syriens "modérés" afin de les aider à combattre Daesh.

Le vote du Sénat précèdera une réunion vendredi du Conseil de sécurité de l'ONU, présidée par le secrétaire d'Etat John Kerry, dont l'objectif est, selon ce dernier, de "renforcer la coalition" anti-Daesh et "d'être plus précis" dans les attributions de chacun. Le général John Allen, qui dirigera la coalition, y participera.

V.R. avec AFP