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Indonésie: de la viande de chauve-souris toujours vendue malgré les risques liés au coronavirus

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Les recommandations officielles préconisent de bannir les viandes de chauve-souris, rat et serpent en raison d'une crainte de contamination par le nouveau coronavirus Covid-19.

Les amateurs de viande de chauve-souris, de rat et de serpent continuent à venir se ravitailler sur des marchés spécialisés en Indonésie, en dépit des recommandations officielles de bannir ces animaux sauvages des menus de crainte d'une contamination par l'épidémie de Covid-19.

Sur l'île de Célèbes, les vendeurs d'un marché de Tomohon, connu pour son choix époustouflant d'animaux exotiques à consommer grillés ou en ragoût, disent que les affaires vont bien et que les touristes curieux viennent toujours pour observer leur marchandise qui scandalise les défenseurs des animaux. 

Un virus sans doute né chez la chauve-souris

Les scientifiques pensent que le nouveau virus, qui a tué plus de 1100 personnes en Chine et s'est répandu dans une trentaine de pays, est sans doute né chez la chauve-souris. Mais il serait passé par une autre espèce avant de se transmettre à l'homme, peut-être le pangolin.

Un marché de fruits de mer et d'animaux exotiques de Wuhan, la ville à l'épicentre de l'épidémie, est considéré comme la source probable de la transmission à l'homme. Mais ces inquiétudes ne sont pas sur le radar de ceux qui fréquentent ce marché indonésien.

Ses étals proposent un large choix d'animaux destinés à être cuisinés, des serpents géants, des rats empalés sur des bâtons, des chiens grillés dont le pelage est brûlé à la torche. Et seuls les touristes qui ont le cœur bien accroché peuvent visiter ce marché jusqu'au bout.

Pas de cas de Covid-19 en Indonésie à ce jour

Le commerce continue malgré les directives du gouvernement local et de l'agence de la Santé qui a appelé à ne plus vendre ces animaux.

"Nous appelons aussi les gens à ne pas consommer de viande d'animaux soupçonnés de pouvoir transmettre une maladie qui peut être mortelle", renchérit Ruddy Lengkong, chef de l'agence locale du commerce et de l'industrie.

Les autorités indonésiennes n'ont pas fait état de cas de personnes infectées par le virus jusqu'à présent à l'inverse de la plupart des pays d'Asie du Sud-Est.

C.M. avec AFP