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Impasse au Conseil de sécurité de l'Onu sur la crise coréenne

La représentante américaine à l'Onu, Susan Rice. Le Conseil de sécurité des Nations unies n'est pas parvenu à s'accorder dimanche sur la crise coréenne en raison de divergences trop importantes. /Photo prise le 19 décembre 2010/REUTERS/Lucas Jackson

La représentante américaine à l'Onu, Susan Rice. Le Conseil de sécurité des Nations unies n'est pas parvenu à s'accorder dimanche sur la crise coréenne en raison de divergences trop importantes. /Photo prise le 19 décembre 2010/REUTERS/Lucas Jackson - -

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies n'est pas parvenu à s'accorder dimanche sur la crise coréenne en raison de...

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies n'est pas parvenu à s'accorder dimanche sur la crise coréenne en raison de divergences trop importantes, a indiqué la représentante américaine à l'Onu, Susan Rice.

Selon Rice, une "large majorité" des 15 membres du conseil ont "clairement soutenu une condamnation de l'attaque du 23 novembre" lorsque l'artillerie nord-coréenne avait bombardé une île sud-coréenne faisant quatre morts dont deux civils.

"Il n'y avait pas d'unanimité sur ce point", a précisé Rice.

Selon des diplomates occidentaux, la Chine et la Russie ont soutenu un communiqué peu clair, évitant de faire porter la responsabilité de l'incident sur la Corée du Nord mais appelant les deux Etats de la péninsule à faire preuve de retenue.

"Il est important que nous gardions présent à l'esprit que la tension émane d'une source et d'une seule source, l'attitude constamment provocatrice de la Corée du Nord", a déclaré Rice dans un communiqué écrit, lu devant les membres du Conseil de sécurité réunis à huis clos.

Le représentant russe Vitali Tchourkine, à l'initiative duquel avait été convoquée la réunion sur la crise coréenne, s'est déclaré déçu de l'absence d'accord sur un communiqué commun. "J'espère malgré tout que les contacts entre les délégations et entre les capitales aboutiront à une issue satisfaisante", a-t-il dit.

La Russie avait diffusé auprès des membres du Conseil de sécurité un projet de déclaration appelant à "une retenue maximale" et demandant au secrétaire général Ban Ki-moon de dépêcher un émissaire à Séoul et Pyongyang pour empêcher que la crise échappe à tout contrôle.

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, le Japon et la Corée du Sud ont rejeté le texte et ont exprimé leur soutien en faveur d'une résolution désignant la Corée du Nord comme responsable de la crise qui s'est déroulée en décembre. La Chine et la Russie se sont opposées à cette position.

Tchourkine a précisé que Moscou restait fidèle à l'idée d'un émissaire dans la péninsule. "Nous allons continuer de discuter de cette possibilité, si les circonstances le permettent", 'a-t-il dit.

Alors que la déclaration de Susan Rice pouvait apparaître comme une impasse, d'autres diplomates ont indiqué qu'ils continuaient à travailler à une déclaration.

Louis Charbonneau, Pierre Sérisier pour le service français