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Hosni Moubarak renonce à briguer un nouveau mandat

Le président égyptien Hosni Moubarak renonce à briguer sa propre succession lors de la présidentielle prévue en septembre. Dans un discours télévisé mardi soir, il a en outre dit son intention de consacrer les prochains mois à la transition dans son pays

Le président égyptien Hosni Moubarak renonce à briguer sa propre succession lors de la présidentielle prévue en septembre. Dans un discours télévisé mardi soir, il a en outre dit son intention de consacrer les prochains mois à la transition dans son pays - -

Le président égyptien Hosni Moubarak, en proie à une vague de contestation sans précédent, a annoncé mardi qu'il ne se représenterait pas à la présidentielle prévue en septembre et qu'il consacrerait les derniers mois de son mandat à la transition.

Lors d'une allocution télévisée dans la soirée, le président - qui en est à son cinquième mandat, a déclaré: « Je le dis en toute sincérité, et sans tenir compte de la situation actuelle, je ne comptais pas me présenter à un nouveau mandat présidentiel (...). Ce pays, j'y ai vécu, j'ai fait la guerre pour lui, et l'histoire me jugera (...). L'Egypte est la nation que j'ai défendue et dans laquelle je vais mourir (...). Ma première responsabilité maintenant est de ramener la sécurité et la stabilité à la patrie pour assurer la transition pacifique du pouvoir ».

Le prochain scrutin présidentiel doit avoir lieu en septembre. L'annonce d'Hosni Moubarak a été globalement rejetée par les milliers de manifestants rassemblés sur la place Tahrir pendant le discours, malgré le couvre-feu. Sur RMC, Mohamad, étudiant au Caire, dit qu'il se sent en colère. « Je ne suis pas satisfait, beaucoup de gens sont morts. Beaucoup de gens ont été tués vendredi dernier. Leur sang a été versé en vain. J’espérais plus du président, ce n’est pas assez. Je veux un changement de régime, je veux que la police et ces gens responsables du carnage soient jugés. Ce n’est pas juste ! ».

Plus tôt dans la journée, près d'un million de personnes s'étaient rassemblées dans les principales villes du pays pour réclamer le départ de leur dirigeant. Il s'agissait des plus grosses manifestations organisées dans le pays depuis le début de la contestation il y a une dizaine de jours.