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Hosni Moubarak a quitté l'hôpital de Charm el Cheikh

A 9h04, l'indice CAC 40 abandonnait 1,5% à 3.470,03 points, son plus bas niveau depuis le 31 août, entamant ainsi sa huitième séance de baisse d'affilée au lendemain d'un repli de 1,82%. Après une série de statistiques décevantes aux Etats-Unis notamment

A 9h04, l'indice CAC 40 abandonnait 1,5% à 3.470,03 points, son plus bas niveau depuis le 31 août, entamant ainsi sa huitième séance de baisse d'affilée au lendemain d'un repli de 1,82%. Après une série de statistiques décevantes aux Etats-Unis notamment - -

par Sarah Mikhail et Marwa Awad CHARM EL CHEIKH, Egypte (Reuters) - L'ancien président égyptien Hosni Moubarak a quitté tôt mercredi matin...

par Sarah Mikhail et Marwa Awad

CHARM EL CHEIKH, Egypte (Reuters) - L'ancien président égyptien Hosni Moubarak a quitté tôt mercredi matin l'hôpital de Charm el Cheikh pour se rendre au Caire, où son procès doit s'ouvrir dans la journée, a rapporté un responsable de la sécurité.

"Moubarak a quitté l'hôpital de Charm el Cheikh", a dit à Reuters Mohamed Naguib, qui dirige les services de sécurité dans le Sud-Sinaï.

Un témoin a confirmé qu'un convoi motorisé avait quitté l'hôpital, où avait été admis l'ancien président en avril, à destination de l'aéroport de cette station des bords de la mer Rouge.

Selon des sources médicales, des membres de la famille de Moubarak se sont rendues à son hôpital mardi soir tard et un avion médicalisé a atterri à l'aéroport local.

Des rumeurs sur l'état de santé de Moubarak ont fait planer le doute ces dernières semaines sur la présence de l'ancien chef d'Etat à l'ouverture de son procès. Selon certaines sources, son avocat pourrait toutefois faire valoir auprès du tribunal que Moubarak est trop faible pour assister aux audiences.

L'ancien "raïs", qui est âgé de 83 ans, est notamment poursuivi pour homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation de janvier-février qui a provoqué sa démission et a fait 840 morts selon un bilan officiel. S'il est reconnu coupable, Hosni Moubarak est passible de la peine de mort.

MANIFESTATIONS

Mercredi matin, la police patrouillait dans les rues près de l'hôpital de Charm el Cheikh, bloquant son accès à un groupe de manifestants rassemblés à proximité en scandant "le peuple veut l'exécution de l'assassin."

Très attendu, le procès se tiendra dans l'enceinte de l'école de police du Caire et sera retransmis sur un écran installé à l'extérieur du bâtiment.

Une grande cage dotée de barreaux a été installée dans la salle d'audience pour accueillir Moubarak mais également l'ancien ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, également appelé à comparaître mercredi pour les mêmes charges, et les deux fils d'Hosni Moubarak, Alaa et Gamal, également jugés pour corruption.

Un petit groupe de partisans de Moubarak étaient rassemblés mercredi près de l'école de police scandant "Moubarak, garde la tête haute" et "nous démolirons et incendierons la prison si Hosni Moubarak est condamné."

Le procès pourrait permettre d'apaiser la colère des Egyptiens, qui ont occupé trois semaines durant en juillet la place Tahrir au Caire, symbole de la révolution populaire.

Les manifestants demandent au Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir depuis la chute de Moubarak, d'accélérer les réformes politiques et économiques ainsi que les procédures judiciaires à l'encontre des responsables de l'ancien régime.

Hosni Moubarak est le premier chef d'Etat arabe à comparaître en justice cette année.

Début juillet, l'ancien président tunisien Zine ben Ali avait été condamné par contumace à 15 ans de prison pour possession de drogue et d'armes. Il vit actuellement en exil en Arabie saoudite depuis son renversement par la rue le 14 janvier.

Henri-Pierre André et Marine Pennetier pour le service français