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Hollande, "une escroquerie comme de nombreux politiciens" selon Assange

Le fondateur de Wikileaks lors d'une vidéo-conférence le 21 août 2015 lors des journées d'été des écologistes.

Le fondateur de Wikileaks lors d'une vidéo-conférence le 21 août 2015 lors des journées d'été des écologistes. - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le fondateur de Wikileaks, l'Australien Julian Assange, reclus depuis quatre ans à l'ambassade d'Équateur à Londres, a accusé ce mardi François Hollande d'être "une escroquerie comme de nombreux politiciens".

Interrogé via visioconférence par iTélé, Julian Assange a vilipendé le président de la République, François Hollande. Pour le fondateur de Wikileaks, qui réside à l’ambassade d'Équateur à Londres depuis 2012, "on ne peut pas forcement lui en vouloir d'être un hypocrite, cela fait partie de son métier malheureusement".

L’Elysée n’a pas voulu "heurter" les Etats-Unis

En juillet 2015, la France a rejeté une demande d'asile du cybermilitant australien Julian Assange. Celui-ci avait présenté sa requête de manière informelle, dans une longue lettre ouverte publiée le 3 juillet par le quotidien Le Monde. "A cette époque, j'ai révélé comment les trois derniers présidents français faisaient l'objet d'écoutes de la part des Etats-Unis", a-t-il expliqué sur iTélé. "On aurait pu penser que le président allait aider les lanceurs d'alerte", estime-t-il. Mais "L'Élysée ne voulait pas heurter les Etats-Unis".

L’état d’urgence, "une menace considérable"

L'Australien critique également l'état d'urgence décrété en France après les attentats du 13 novembre à Paris et prolongé jusqu'à fin juillet. "Il y a des problèmes graves concernant l'état d'urgence en France. Il y a des violations de libertés fondamentales qui émanent de lois antiterroristes", estime le lanceur d'alerte. "La France a ainsi choisi la surveillance de masse, c'est une menace considérable qui pèse sur la démocratie", conclut-il.

A.M avec AFP