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Hillary Clinton, l’ouverture à la Sarkozy ?

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Journée capitale dans la course à l’investiture démocrate pour Barack Obama et Hillary Clinton, avec le vote en Pennsylvanie.

L'ouverture, telle que l'a déclinée Nicolas Sarkozy dans le gouvernement de François Fillon, pourrait apparaître dans le gouvernement américain : Hillary Clinton, candidate à l'investiture démocrate a annoncé lundi qu'elle était prête à intégrer des républicains dans son cabinet et dans son gouvernement si elle accédait à la Maison Blanche. Pour y arriver, la sénatrice va devoir rattraper son retard sur Barack Obama, le sénateur afro-américain qui la devance en nombre de délégués et dans les sondages nationaux dans le camp démocrate.

L'étape du jour est donc capitale dans le duel Obama-Clinton. En direct des Etats-Unis, Philippe Gassot présente les enjeux de la primaire démocrate en Pennsylvanie : « Barack Obama est en tête au nombre de délégués et au nombre de victoires d'Etats. Hillary est favorite en Pennsylvanie et doit, pour rester dans la course, gagner avec une large avance. Elle est donnée favorite, mais son capital fond comme neige au soleil : de 20 points d'avance, elle ne serait plus qu'à 6 ou 10 points selon les sondages. Obama, qui a investi des millions de dollars, espère bien créer la surprise : si d'aventure il gagnait ce dernier grand Etat, la victoire serait à sa portée. Si l'exploit n'est pas possible, il lui faut réduire au maximum l'écart, ne pas laisser Hillary s'envoler, ne pas lui laisser dire qu'elle remporte tous les Etats importants, ce qui la placerait en bonne position face aux super-délégués, qui pourraient utiliser cet argument pour la désigner candidate ».

Les clips de campagne sont également au cœur de la guerre entre Barack Obama et Hllary Clinton, comme l'explique Philippe Gassot : « Le dernier clip TV d'Hillary montre les grands challenges qu'a eu à subir l'Amérique avec le bombardement de Pearl Harbor, la crise des missiles de Cuba, Ben Laden, et l'ouragan Katrina. Elle continue à vouloir démontrer qu'en cas de coup dur, Obama ne ferait pas le poids. Pour celui-ci, sa rivale joue sur la peur et utilise les mêmes ficelles que George Bush. Il dénonce l'agressivité de sa concurrente, qui répond que cela n'est rien comparé à ce que sera la campagne face aux républicains ».

Verdict demain matin, heure française, pour ce duel démocrate en Pennsylvanie.

La rédaction et Philippe Gassot