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Hausse des explantations de prothèses PIP à titre préventif

Quelque 877 explantations volontaires de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP) ont été déclarées à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) au 31 janvier, soit 205 de plus que fin 2011. En décembre, le gouvernemen

Quelque 877 explantations volontaires de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP) ont été déclarées à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) au 31 janvier, soit 205 de plus que fin 2011. En décembre, le gouvernemen - -

PARIS (Reuters) - La direction générale de la santé a estimé lundi que le message lancé aux porteuses de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse...

PARIS (Reuters) - La direction générale de la santé a estimé lundi que le message lancé aux porteuses de prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP) était bien passé avec une hausse conséquente des explantations.

En effet, 877 explantations volontaires ont été déclarées à l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) au 31 janvier, soit 205 de plus que fin 2011.

En décembre, le gouvernement a recommandé aux 30.000 femmes porteuses d'implants PIP en France de se les faire retirer à titre préventif, mais sans caractère d'urgence.

"Je crois que les messages que nous avions passés, qu'il n'y avait pas d'urgence, qu'il fallait être résolu à demander l'explantation, sont bien passés", a déclaré le directeur général de la santé Jean-Yves Grall.

"Il faut simplement noter qu'un certain nombre de femmes (...) n'ont pas souhaité se faire explanter", a-t-il ajouté à l'issue de la troisième réunion du comité de suivi des femmes porteuses de prothèses mammaires PIP.

La moitié des femmes ayant été opérées à la suite d'un cancer du sein ont déjà été explantées, a-t-il précisé, disant espérer que dans les mois qui viennent, l'ensemble des explantations voulues auront eu lieu.

Jean-Yves Grall a salué les efforts fournis par les professionnels de la santé dans la prise en charge des porteuses d'implants PIP, notant qu'il n'y avait eu quasiment aucune remontée de récriminations vis-à-vis du corps médical en termes d'honoraires ou encore de refus de prise en charge.

55% DE RUPTURES PRÉCOCES

Dominique Maraninchi, directeur général de l'Afssaps, a pour sa part dressé l'état des lieux des ruptures de prothèses PIP à ce jour.

D'après un dernier bilan au 31 janvier, 1.379 ruptures ont été déclarées, soit 236 de plus que fin décembre. Quelque 875 cas de réactions inflammatoires, dont 73% sans rupture de prothèse associée, ont par ailleurs été recensées.

Le suivi des porteuses de prothèses PIP a également montré 55% de ruptures "extraordinairement précoces", dans les 5 ans suivant la pose de l'implant.

"Cela nous conforte malheureusement dans la recommandation qui est faite d'explantation systématique", a déclaré Dominique Maraninchi. Il a revanche tenu à souligner qu'aucun lien n'avait été établi entre les prothèses PIP et les cas de cancer signalés parmi les porteuses des ces implants mammaires (1 cas de lymphome anaplasique et 20 cas de cancers du sein).

Une étude épidémiologique sera lancée le mois prochain sur un échantillon de 1.400 femmes ayant subi une rupture de prothèse PIP. Cet échantillon de femmes sera suivi afin d'analyser les risques potentiels de santé liés aux ruptures de ces prothèses, et il sera comparé à des échantillons de femmes ayant subi une rupture de prothèse mammaire non PIP, et ayant été volontairement explantées.

Le ministre de la Santé a annoncé mercredi dernier un renforcement en France et en Europe des exigences de mise sur le marché et de surveillance des prothèses mammaires et autres dispositifs médicaux suite à l'affaire PIP.

Gérard Bon