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Harcèlement de rue à New York: l'actrice raconte le "stress inutile" 

Shoshana B. Roberts s'était portée volontaire pour le projet de l'association "Hollaback!".

Shoshana B. Roberts s'était portée volontaire pour le projet de l'association "Hollaback!". - BFMTV

Dans une vidéo devenue rapidement virale, Shoshana B. Roberts livre un constat édifiant sur le harcèlement dont sont victimes les femmes au quotidien dans la rue. L'actrice, qui a elle-même été victime d'agression sexuelle, raconte le stress qu'elle endure au quotidien.

Sa vidéo est devenue virale. En deux jours, elle a été vue plus de 15 millions de fois. Pour dénoncer le harcèlement de rue dont sont victimes les femmes à New York, l'actrice américaine Shoshana B. Roberts a arpenté pendant dix heures les différents quartiers de Manhattan, en se filmant en caméra cachée.

Au total, la jeune femme a été interpellée plus de 100 fois en l'espace de dix heures, par des "individus issus de tous milieux", précise "Hollaback!", l'association de lutte contre le harcèlement de rue, à l'origine du projet

Shoshana B. Robert a elle-même été victime d'agression sexuelle. Elle raconte le "stress inutile" provoqué par l'accumulation de remarques qu'elles soient a priori gentilles, désagréables ou vulgaires.

"Quand j'ai tourné la vidéo, mes épaules étaient voûtées, je marchais l'air grave, sans établir de contact par le regard. Tous mes signaux non verbaux disaient que je ne voulais pas être abordée", raconte-t-elle.

Des retours positifs et des menaces

Shoshana B. Roberts s'était portée volontaire pour le projet de l'association "Hollaback!". Elle a été agréablement surprise par le nombre de retours positifs qu'elle a reçus. Elle a malheureusement aussi été victime de critiques et de menaces dont elle va faire part à la police. "Evidemment, ces commentaires négatifs, illustrent le fait que nous avons touché un nerf. Ceci est quelque chose qui devait vraiment être abordée et nous avons apporté notre pierre à l'édifice", explique Shoshana B. Roberts.

Déjà d'autres expériences similaires

Le même genre d'expérience avait déjà été mené en Belgique, en 2012, lorsqu'une étudiante avait réalisé une caméra cachée dans le quartier populaire bruxellois d'Anneessens, pour témoigner du machisme quotidien dont elle était victime.

En France, la photographe Juliette Lancel a lancé l'été dernier le Tumbr Harcèlement de rue pour "libérer la parole".

K. L.