BFMTV
International

Hamon : « Le G20 sera un échec retentissant »

BFMTV
Le député européen et candidat à la tête du PS Benoît Hamon souhaite restreindre le libre-échangisme et ne croit pas aux annonces de moralisation du capitalisme financier.

Benoît Hamon, seul candidat déclaré à la tête du PS, a exprimé son souhait de voir plus de règles encadrer le libre-échangisme : « Si demain, et notamment au G20, on ne commence pas à poser un certain nombre de restrictions au libre-échange généralisé, qui est directement responsable de la compression des revenus salariaux parce qu'il organise la concurrence entre les pays à faible coût du travail et ceux à coût du travail plus important, nous aurons comme conséquence une répartition des richesses qui ira de plus en plus alimenter les revenus du capital et de moins en moins les revenus du travail ».

C'est dans cette optique qu'il s'est référé au discours de Barack Obama : « Cette question du libre-échange généralisé est une question fondamentale. Pourquoi j'en perle maintenant ? Parce que ce qui est frappant, c'est le discours de George Bush et le discours de Nicolas Sarkozy qui ne bougent absolument pas sur cette question, quand Barack Obama disait pendant sa campagne et le mettre en œuvre : « Là où le libre-échange affecte les conditions dans lesquelles nous pourrons protéger les intérêts des travailleurs américains et notre environnement, il faudra poser un certain nombre de restrictions » ».

Benoît Hamon milite pour une lutte plus forte contre le dumping social : « Là où nous considérons qu'un certain nombre de marchandises que nous importons sont produites dans des conditions d'exploitation des salariés, il faut mettre des barrières douanières aux frontières de l'Europe. Je suis choqué qu'aujourd'hui on se prépare à une catastrophe sociale sans précédent, des entreprises sont en train de mettre à exécution des plans qui sont des plans licenciements ou de délocalisations non pas à cause de la crise financière mais parce qu'elles anticipent sur la crise financière, et le gouvernement ne fait rien pour interdire ces délocalisations, ou au moins interdire les licenciements dans des entreprises qui sont profitables sur les sites qu'elles ferment ».

Enfin, il a annoncé ne pas croire aux résultats du G20 prévu ce week-end : « C'est insupportable de voir qu'aujourd'hui on prétend moraliser le capitalisme financier. Moi je vous annonce que le G20 ça va être un échec retentissant, parce qu'il n'y aura rien sur les paradis fiscaux, il n'y aura rien sur le libre-échange, vous ne trouverez pas grand-chose. George Bush n'en veut pas, Angela Merkel n'en veut pas, Gordon Brown n'en veut pas. Ils disent : le sujet c'est la croissance, ce n'est pas le système financier ».

La rédaction-Bourdin & Co