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Guerre en Ukraine: l'Union européenne s'accorde pour réduire ses importations de pétrole russe

Les membres de l'UE ont trouvé un accord ce lundi pour supprimer l'essentiel de ses importations de pétrole russe. Une mesure que Kiev demandait depuis plusieurs semaines.

Les 27 pays membres de l'Union européenne ont approuvé ce lundi soir un embargo sur le pétrole russe couvrant plus des "deux tiers" de leurs importations depuis ce pays, a annoncé le président du Conseil européen, Charles Michel.

Cet accord couvre pour l'instant "plus des deux tiers des importations de pétrole de Russie", a déclaré le président du Conseil, Charles Michel. Il va permettre de "supprimer une énorme source de financement à la machine de guerre" russe et exercer "une pression maximum" sur Moscou pour l'inciter à mettre fin à la guerre, a-t-il affirmé sur Twitter

Supprimer "eniron 90%" des importations européennes de pétrole russe d'ici à la fin de l'année

Grâce à l'engagement volontaire de Berlin et Varsovie d'arrêter leurs importations par l'oléoduc de Droujba, l'embargo supprimera "environ 90%" des importations européennes de pétrole russe d'ici à la fin de l'année", a précisé Ursula von der Leyen, également sur Twitter.

Les importations par l'oléoduc de Droujba, qui alimentent aussi la Hongrie, seront exemptées dans un premier temps, ce qui a permis de lever le veto de Budapest qui bloquait depuis plusieurs semaines le 6e paquet de sanctions de l'UE contre l'invasion russe de l'Ukraine.

Selon l'Elysée, l'embargo progressif de l'UE sera limité dans un premier temps au pétrole transporté par bateau (soit les deux tiers des achats européens de pétrole russe). Des négociations doivent avoir lieu "dès que possible" pour mettre fin au reste des importations de pétrole russe de l'UE, a précisé l'Elysée.

Trois banques russes exclues de Swift

En négociation depuis un mois, le nouveau paquet de sanctions prévoit aussi un élargissement de la liste noire de l'UE à une soixantaine de personnalités, dont le chef de l'église orthodoxe russe, le patriarche Kirill.

Il comprend l'exclusion de trois banques russes du système financier international Swift, dont Sberbank, principal établissement du pays.

"Les querelles en Europe doivent cesser (...), l'Europe doit montrer sa force. Car la Russie ne comprend que l'argument de la force", avait déclaré un peu plus tôt aux dirigents européens le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans une intervention par visioconférence.

A.G avec AFP