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Guerre en Ukraine: cinq étrangers jugés comme "mercenaires" par les séparatistes

Un soldat russe dans la ville de Kherson le 20 mai 2022 (Photo d'illustration).

Un soldat russe dans la ville de Kherson le 20 mai 2022 (Photo d'illustration). - Olga MALTSEVA / AFP

Trois Britanniques, un Croate et un Suédois sont accusés par les séparatistes prorusses d'avoir combattu avec l'armée ukrainienne. Ils encourent la peine de mort.

Les séparatistes soutenus par Moscou dans l'est de l'Ukraine ont commencé lundi à juger trois Britanniques, un Croate et un Suédois accusés d'avoir combattu avec l'armée ukrainienne, ce qui pourrait leur valoir la peine de mort.

La "Cour suprême" de la région séparatiste de Donetsk a ouvert le procès de John Harding, Andrew Hill, Dylan Healy, originaires du Royaume-Uni, ainsi que du Croate Vjekoslav Prebeg et du Suédois Mathias Gustafsson, ont indiqué les médias russes.

John Harding, Vjekoslav Prebeg et Mathias Gustafsson, faits prisonniers dans la zone du port ukrainien de Marioupol, assiégé et bombardé pendant des semaines par l'armée russe, encourent la peine de mort, selon une juge citée par l'agence de presse TASS.

Selon l'agence Ria-Novosti, ces trois hommes qui risquent l'exécution sont poursuivis pour tentative de "prise de pouvoir par la force" et pour "participation à un conflit armé en tant que mercenaire".

Des combattants étrangers déjà condamnés à mort

Le Britannique Andrew Hill est lui accusé uniquement de mercenariat, tandis que Dylan Healy est poursuivi pour "avoir participé au recrutement de mercenaires" en faveur de l'Ukraine, toujours selon l'agence Ria-Novosti.

Le tribunal a indiqué que le procès des cinq accusés ne reprendra que début octobre, sans donner d'explications sur les raisons de ce délai. Ils ont tous plaidé non coupable, selon les médias russes. Début juin, deux combattants britanniques et un marocain avaient déjà été condamnés à mort par les séparatistes de Donetsk. Ils ont fait appel de cette décision.

Un moratoire sur la peine de mort est en vigueur en Russie depuis 1997, mais ce n'est pas le cas dans les deux territoires séparatistes de l'Est ukrainien.

Le président russe Vladimir Poutine a ordonné le 24 février à son armée d'envahir l'Ukraine, dont les forces résistent depuis avec acharnement, dans le conflit le plus violent en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.

H.G. avec AFP