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Guerre en Ukraine: Biden pense que Poutine a mis certains conseillers "en résidence surveillée"

Le président russe Vladimir Poutine, le 30 mars 2022 à Moscou

Le président russe Vladimir Poutine, le 30 mars 2022 à Moscou - Mikhail Klimentyev © 2019 AFP

Ce jeudi, le président américain s'est dit "sceptique" face aux annonces de la Russie sur un retrait partiel de ses troupes en Ukraine.

Le président américain Joe Biden a dit jeudi avoir "des indications selon lesquelles (Vladimir Poutine) a limogé ou placé en résidence surveillée certains de ses conseillers", tout en reconnaissant ne pas avoir de "preuves irréfutables".

Il a par ailleurs estimé que Vladimir Poutine "semblait s'être isolé". Mais le président a tenu à préciser qu'il y avait "beaucoup de spéculation" autour de ces informations concernant le président russe, et a conseillé de ne "pas y apporter trop de crédit".

"Il a clairement fait plusieurs erreurs de calcul"

Le porte-parole du département d'Etat Ned Price a lui évoqué des "informations" publiques (et non des informations issues du renseignement) selon lesquelles "plusieurs responsables russes ont été placardisés, éloignés, mis à l'écart ou (...) mis en résidence surveillée."

"Nous avons des raisons de penser que le président Poutine se sent induit en erreur. Si l'on regarde les dernières cinq ou six semaines, il a clairement fait plusieurs erreurs de calcul", a-t-il poursuivi.

"Sceptique" sur un retrait partiel des troupes

La directrice de la communication de la Maison Blanche Kate Bedingfield, plus affirmative, avait elle évoqué mercredi une "tension persistante" entre le président russe et son état-major.

Le président américain s'est par ailleurs dit "sceptique" jeudi face aux annonces de la Russie sur un retrait partiel de ses troupes en Ukraine pour concentrer son offensive sur la région du Donbass, à l'est du pays.

"Jusqu'ici, il n'y a pas de preuve qu'il soit en train de retirer toutes ces troupes de Kiev", a encore déclaré Joe Biden aux journalistes, à la fin d'une déclaration consacrée à la lutte contre la hausse du prix de l'essence.

Selon un haut responsable du Pentagone, les forces russes ont entamé leur retrait de Tchernobyl (nord) et ont "abandonné" l'aéroport militaire de Gostomel, au nord-ouest de Kiev, mais "nous continuons à penser que c'est un repositionnement".

"Nous n'avons absolument aucune indication que ces soldats rentrent chez eux, ou qu'ils sont écartés définitivement des combats", a ajouté ce responsable.

Par A.G avec AFP