BFMTV
International

Guerre en Ukraine: 20.000 personnes ont été évacuées de Marioupol mardi

Un bombardement russe à Marioupol a touché un hôpital pour enfant le 9 mars 2022

Un bombardement russe à Marioupol a touché un hôpital pour enfant le 9 mars 2022 - Mariupol City Council / AP

Quelque 20.000 personnes ont pu quitter mardi Marioupol, grande ville portuaire du sud-est de l'Ukraine assiégée par les forces russes, en empruntant un couloir humanitaire, a annoncé la présidence ukrainienne.

"Aujourd'hui, environ 20.000 personnes ont quitté Marioupol" à bord de 4000 voitures, a déclaré dans un communiqué ce mardi la présidence Ukrainienne, bientôt trois semaines après le début de l'invasion russe.

Au total, environ 29.000 personnes ont été évacuées de plusieurs villes assiégées à travers l'Ukraine dans la seule journée de mardi, selon la même source.

Lundi, 160 véhicules étaient déjà sortis de la cité portuaire où les conditions sont catastrophiques après des jours de bombardements et de siège par les forces russes et leurs alliés séparatistes prorusses, qui contraignent les habitants à vivre terrés dans des caves.

Le couloir humanitaire emprunté par ces colonnes de véhicules relie Marioupol à Zaporojie au nord-ouest, via Berdiansk, soit environ 270 km de route.

Le bombardement russe la semaine dernière d'une maternité avait suscité un tollé international. Le gouverneur de la région, Pavlo Kyrylenko, a par ailleurs affirmé mardi que les forces russes retenaient les employés d'un hôpital de Marioupol et 400 habitants du voisinage "en otage" à l'intérieur de l'établissement, des accusations qui ne pouvaient être vérifiées de manière indépendante.

Marioupol, une ville stratégique

La prise par Moscou de cette ville portuaire, peuplée avant la guerre de 450.000 habitants et située au bord de la mer d'Azov, serait un important tournant dans l'invasion de l'Ukraine.

Elle permettrait de faire la jonction entre les forces russes venues de la Crimée annexée, qui ont déjà pris les ports de Berdiansk et Kherson, et les troupes séparatistes et russes dans le Donbass.

Par A.G avec AFP