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François Hollande invite la culture dans son "rêve français"

En visite à Nantes à l'occasion des Biennales internationales, François Hollande a promis jeudi qu'une fois élu il "sanctuariserait" le budget de la culture et proposerait une loi appelée à remplacer la Hadopi, le dispositif créé pour lutter contre le tél

En visite à Nantes à l'occasion des Biennales internationales, François Hollande a promis jeudi qu'une fois élu il "sanctuariserait" le budget de la culture et proposerait une loi appelée à remplacer la Hadopi, le dispositif créé pour lutter contre le tél - -

par Elizabeth Pineau NANTES (Reuters) - François Hollande a promis jeudi à Nantes qu'une fois élu il "sanctuariserait" le budget de la culture et...

par Elizabeth Pineau

NANTES (Reuters) - François Hollande a promis jeudi à Nantes qu'une fois élu il "sanctuariserait" le budget de la culture et proposerait une loi appelée à remplacer la Haute autorité mise en place par Nicolas Sarkozy pour lutter contre le téléchargement illégal.

Sans avancer de propositions chiffrées, le candidat socialiste à la présidentielle a vanté "la culture pour tous", facteur de "création d'activité, de richesse, d'emplois".

"Ce que je veux signifier, c'est la culture comme grande ambition nationale", a-t-il déclaré dans un discours prononcé dans le cadre des Biennales internationales de Nantes.

"Nous ne voulons pas la culture pour chacun que certains développent mais la culture pour tous, et partout", a-t-il dit devant des centaines de personnes réunies à la Cité des congrès.

"La culture fait partie du rêve français", a-t-il assuré, reprenant l'un de ses slogans de campagne.

Pour ce premier déplacement de candidat entièrement consacré à ce thème, il a annoncé son intention de remplacer la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi) par un autre système incluant une participation financière des acteurs du numérique afin de financer la création.

"Cette culture à domicile ne doit pas être considérée comme une menace mais bien au contraire comme un levier, si nous savons l'utiliser, de diffusion", a expliqué François Hollande.

"Nous devons essayer de régler cette question de manière autant qu'il est possible consensuelle et durable."

LA CULTURE, UN "INVESTISSEMENT"

Le candidat a demandé que le budget de la culture soit "sanctuarisé", appelant de ses voeux une loi d'orientation pour le spectacle vivant "de manière à augmenter les moyens" ainsi qu'un contrat entre l'Etat et les collectivités locales, qui financent les projets culturels en France à hauteur des deux tiers, "pour pérenniser, amplifier un certain nombre d'actions".

Il a également rappelé son opposition à la hausse récente de la TVA de 5,5% à 7% dans le secteur du livre.

En temps de crise, "la culture ce n'est pas un coût, ce n'est pas une charge, c'est un investissement", a-t-il estimé.

"Jamais les Français n'ont ces derniers mois fréquenté autant les musées, les spectacles, les cinémas", a-t-il aussi fait remarquer. "Lorsqu'émerge la peur de l'autre, un sentiment de déclin (...), alors nous devons nous tourner vers la culture, c'est elle qui nous élève, qui nous construit, qui nous rassemble."

Estimant que les questions culturelles devaient dépasser le débat droite-gauche, François Hollande a cité le socialiste Jack Lang, mais rendu aussi hommage aux ex-ministres de la Culture de droite André Malraux, Edmond Michelet et Jacques Duhamel.

Fustigeant une fois de plus le bilan de Nicolas Sarkozy, le candidat socialiste a déploré la "perte considérable d'influence" de la France dans le monde ces dernières années.

"La culture française à l'étranger c'est un moyen de faire entendre notre langue, notre production et paradoxalement notre économie", a-t-il fait remarquer.

Edité par Yves Clarisse