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Fin de campagne décisive en Grande-Bretagne

Le travailliste Gordon Brown, le libéral-démocrate Nick Clegg et le conservateur David Cameron (de gauche à droite). Les partis politiques jettent leurs dernières forces dans la bataille à l'avant-veille d'élections législatives en Grande-Bretagne qui s'a

Le travailliste Gordon Brown, le libéral-démocrate Nick Clegg et le conservateur David Cameron (de gauche à droite). Les partis politiques jettent leurs dernières forces dans la bataille à l'avant-veille d'élections législatives en Grande-Bretagne qui s'a - -

par Peter Griffiths LONDRES - Les partis politiques jettent leurs dernières forces dans la bataille à l'avant-veille d'élections législatives en...

par Peter Griffiths

LONDRES (Reuters) - Les partis politiques jettent leurs dernières forces dans la bataille à l'avant-veille d'élections législatives en Grande-Bretagne qui s'annoncent comme les plus serrées depuis près de vingt ans.

Les deux derniers sondages en date créditent le Parti conservateur de David Cameron d'un avantage de six à onze points sur le Parti travailliste de Gordon Brown, au pouvoir depuis treize ans, ce qui laisserait les Tories à quelques longueurs de la majorité absolue aux Communes ou tout juste au-dessus.

Leur chef de file a l'intention de faire campagne toute la nuit pour convaincre les indécis, qui d'après les sondages représentent encore un tiers de l'électorat.

"Nous ne tenons absolument rien pour acquis. Je veux que nous nous battions pour persuader chaque électeur qui reste indécis", a déclaré George Osborne, ministre des Finances dans le "gouvernement fantôme" des conservateurs et coordonnateur de la campagne.

Le Financial Times, jusqu'ici favorable au Labour, s'est rallié mardi à l'opposition, jugeant la formation de David Cameron mieux à même de s'attaquer au déficit des comptes publics.

PROPOSITIONS RÉTROGRADES

"Leurs slogans sont peut-être modernes, mais leurs propositions sont celles des années 1930 et 1980", écrit Gordon Brown dans les colonnes du Guardian.

Pour le Premier ministre sortant, qui a succédé à Tony Blair en 2007 et se lance lui aussi dans une fin de campagne marathon, l'alternance aurait des conséquences néfastes dans les services publics et mettrait la reprise économique en péril.

Deux de ses principaux lieutenants ont invité à demi-mot les partisans de la majorité à voter pour les libéraux-démocrates afin de faire barrage aux Tories dans les circonscriptions où le candidat travailliste est distancé.

Les électeurs du Labour, a ainsi déclaré Peter Hain, secrétaire au Pays de Galles, doivent "voter avec leur tête, pas avec leur coeur". Il faut "tenir les Tories à distance" dans les circonscriptions-clés, a conseillé Ed Balls, ministre de l'Education.

Selon un sondage Reuters-Ipsos Mori publié lundi, le Parti conservateur a pris l'avantage dans plusieurs de ces circonscriptions.

L'enquête, qui ne concerne que les secteurs susceptibles de basculer, donne les deux formations à égalité, ce qui représente un gain de 7% pour les Tories par rapport au scrutin de 2005. Cette marge pourrait être tout juste suffisante pour leur permettre d'atteindre la majorité absolue.

Comme beaucoup d'autres, les quatre précédents sondages Reuters-Ipsos Mori prédisaient un "hung parliament", c'est à dire une Chambre des communes sans majorité claire.

Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser