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Feu vert des eurodéputés aux informations nutritionnelles

Le Parlement européen a adopté en première lecture un projet de réglementation sur l'étiquetage des denrées alimentaires qui devrait imposer la mention de la valeur énergétique, du pourcentage de graisses, de glucides, de sucres et de sel sur la face avan

Le Parlement européen a adopté en première lecture un projet de réglementation sur l'étiquetage des denrées alimentaires qui devrait imposer la mention de la valeur énergétique, du pourcentage de graisses, de glucides, de sucres et de sel sur la face avan - -

STRASBOURG (Reuters) - Le Parlement européen a adopté en première lecture un projet de réglementation sur l'étiquetage des denrées alimentaires qui devrait imposer la mention de la valeur énergétique, du pourcentage de graisses, de glucides, de sucres et de sel sur la face avant du produit.

Ces informations nutritionnelles ne sont pour l'instant que facultatives.

Plus de 350 amendements avaient été déposés sur ce texte qui ne concerne que les produits préemballés, à l'exclusion des boissons alcoolisées et des denrées vendues sur les marchés ou par les artisans.

La gauche et les écologistes, qui souhaitaient que soient ajoutées aux informations nutritionnelles les mentions "faible", "moyen" ou "élevé", assorties de signaux verts, orange et rouges, n'ont pas eu gain de cause.

"Nous sommes confrontés à une épidémie d'obésité à une échelle que nous n'avons jamais connue auparavant", avait justifié la travailliste britannique Glenis Willmott, en présentant des amendements en ce sens.

Pour la démocrate-chrétienne allemande Renate Sommer, rapporteur du projet de directive devant le Parlement, un système de feux tricolores eut été au contraire « de nature à égarer le consommateur ».

"Les seuils sont arbitraires et n'ont pas de base scientifique", a-t-elle affirmé.

Une majorité de parlementaires a en revanche souhaité que la mention du pays d'origine soit imposée pour toutes les viandes, y compris au sein d'un produit transformé, pour les produits laitiers, les fruits et légumes ainsi que pour les produits "ne comportant qu'un seul ingrédient".

Le texte a été finalement adopté par 559 voix contre 54 et 32 abstentions.

Selon Renate Sommer, il est peu probable que le Conseil européen puisse arrêter sa propre position sur le sujet avant février 2011 et permettre ainsi une seconde lecture au sein du Parlement.

Les industriels auront ensuite trois ans pour s'adapter à la nouvelle législation, cinq ans pour les plus petites entreprises.

Gilbert Reilhac, édité par Sophie Louet