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Un responsable d'Europe Ecologie claque la porte

La démission de Jean-Paul Besset, censé prendre la tête du "parlement" d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), pour protester contre le climat de "guerre froide" qui règne selon lui au sein du nouveau mouvement, sème le trouble parmi les écologistes. /Photo d

La démission de Jean-Paul Besset, censé prendre la tête du "parlement" d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), pour protester contre le climat de "guerre froide" qui règne selon lui au sein du nouveau mouvement, sème le trouble parmi les écologistes. /Photo d - -

PARIS (Reuters) - La démission de Jean-Paul Besset, censé prendre la tête du "parlement" d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), pour protester contre...

PARIS (Reuters) - La démission de Jean-Paul Besset, censé prendre la tête du "parlement" d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV), pour protester contre le climat de "guerre froide" qui règne selon lui au sein du nouveau mouvement, sème le trouble parmi les écologistes.

Pour le député européen Daniel Cohn-Bendit, inspirateur du rassemblement, EELV joue désormais à "quitte ou double".

"Ça peut être salvateur pour notre mouvement. Mais si on ne prend pas conscience du truc, cela peut poser problème. Je pense que les mots utilisés par Jean-Paul reflètent la réalité au sein du mouvement", dit-il mardi sur le site internet de 20 Minutes.

Dans une lettre aux responsables du parti, Jean-Paul Besset dénonce un "climat délétère de guerre froide" entre d'un côté les anciens Verts et, de l'autre, "la Coopérative que certains veulent instrumentaliser en machine de guerre contre le parti".

Le militant est proche du reporter et écrivain Nicolas Hulot, qui avait réussi à faire signer un "pacte écologiste" aux principaux candidats à l'élection présidentielle de 2007.

Pour Daniel Cohn-Bendit, le congrès de fondation du nouveau parti le 13 novembre dernier à Lyon n'était "qu'un écran de fumée" et le geste de Jean-Paul Besset sonne comme "un avertissement."

Cécile Duflot, la secrétaire nationale d'EELV, avait auparavant qualifié la réaction de Jean-Paul Besset, censé être le point d'équilibre entre les "europe-écologistes" et les Verts, de "coup de mou."

"Ça fait mal", a-t-elle dit sur RMC, estimant qu'on doit être capable, face aux enjeux de la crise climatique, "de mettre de côté nos petites différences."

Dans un courrier interne publié par Marianne2.fr, Jean-Paul Besset fustige les "délices du déchirement, obsessions purificatrices et procès en sorcellerie" qui agitent selon lui les militants, au point "de rendre l'air interne irrespirable."

Pour lui, la "fusion-dépassement" annoncée au congrès de Lyon "n'a pas eu lieu."

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse