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Un accusé de crimes de guerre avale du poison en entendant sa condamnation

De gauche à droite : l'ancien premier ministre Jadranko Prlic, l'ancien ministre de la Défense Bruno Stojic et l'ancien chef militaire Slobodan Praljak, le 29 novembre 2017

De gauche à droite : l'ancien premier ministre Jadranko Prlic, l'ancien ministre de la Défense Bruno Stojic et l'ancien chef militaire Slobodan Praljak, le 29 novembre 2017 - Robin van Lonkhuijsen / POOL / AFP

Lors du procès en appel de six anciens dirigeants et chefs militaires des Croates de Bosnie accusés de crimes de guerre, l'un d'entre eux a avalé une fiole de poison à l'annonce de la confirmation de sa condamnation.

L'audience de jugement dans le procès en appel de Jadranko Prlic et cinq autres ex-dirigeants et chefs militaires des Croates de Bosnie, accusés notamment de crimes de guerre, a commencé mercredi devant le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye.

Lors de l'audience du procès, l'un des six accusés, Slobodan Praljak, 72 ans, a crié "Praljak n'est pas un criminel" avant de sortir une fiole de sa poche et d'en avaler le contenu. L'audience a été suspendue et son avocat a affirmé que son "client a pris du poison". Sa condamnation à 20 ans de prison venait d'être confirmée. 

40 ans de prison pour l'ex-dirigeant des Croates de Bosnie

Cet ex-chef militaire des Croates de Bosnie Slobodan Praljak est en vie et reçoit des soins médicaux, d'après son avocat. 

Une peine de 40 ans de prison a été requise contre Jadranko Prlic, l'ex-dirigeant des Croates de Bosnie, condamné en 2013 à 25 ans de prison en première instance pour avoir mené le transfèrement de populations musulmanes lors de la guerre de Bosnie. Cet ex-dirigeant a eu recours à des meurtres, des viols et des destructions de biens civils dans le but de créer une "grande Croatie".

100.000 morts et 2,2 millions de déplacés

Des actes qualifiés par l'accusation de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, commis lors de la guerre en Bosnie (1992-1995) qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés.

Après ce jugement historique, le tribunal baissera le rideau avec le procès Prlic et consorts, l'un des plus longs et complexes de son histoire, mentionnant 326 témoins et 465 jours d'audience.

S.Z avec AFP