Un soldat ukrainien de retour sur le champ de bataille après avoir perdu sa jambe au combat

Danilo a perdu en avril 2022 l'une de ses jambes après avoir marché sur une mine. Un an plus tard, il est de retour sur le front avec une jambe artificielle, déterminé à défendre son pays face à la Russie.

"Je ne pouvais pas rester assis chez moi et être spectateur de ce qui se passe." En avril 2022, Danilo est mobilisé face aux forces de Moscou. Le soldat ukrainien, dont le pays est en guerre avec la Russie depuis le mois de février, se trouve alors en mission derrière les lignes russes lorsqu'il perd sa jambe après avoir marché sur une mine terrestre, rapporte le média américain CNN.

"La mine a explosé sur moi, raconte Danilo à la télévision américaine, une jambe avait disparu avec l'explosion et l'autre était complètement cassée."

Le militaire poursuit son récit en expliquant que ses frères d'armes lui ont prodigué les premiers soins et sont parvenus à le transporter sur "pas moins de 7,5 kilomètres" pour le mettre en sécurité".

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"Nous n'avons pas le droit à l'échec"

La vie sauve mais souffrant de graves séquelles, Danilo est contraint à la convalescence. Par la suite, il se rend au Mexique pour pouvoir obtenir une jambe artificielle. Il réapparend alors à marcher, puis à se déplacer comme avant. Sa mobilité retrouvée, il n'a alors qu'un seul objectif: retourner sur le champ de bataille.

"Dans un pays en guerre, tout homme se doit de défendre sa maison. Je me devais de le faire et je suis bon pour cela", raconte-t-il encore.

Désormais responsable d'unités de mortiers, lance-grenades et d'escouades anti-tank, Danilo participe à la contre-offensive massive de l'Ukraine.

"Nous n'avons pas le choix, nous ne pouvons pas perdre cette guerre. Cette contre-offensive ne peut pas échouer, nous n'avons pas le droit à l'échec. C'est la victoire ou la mort pour nous", conclut-il.

Dans ce contexte de contre-offensive, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé auprès du secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Kiev plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les "attaques russes sur les infrastructures" énergétiques de Kiev.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV