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Ukraine

Ukraine: l'AIEA va tripler sa présence permanente dans les centrales nucléaires

Centrale de Zaporijia vue depuis Energodar.

Centrale de Zaporijia vue depuis Energodar. - Ed Jones

L'instance onusienne sera déployée dans l'ensemble des centrales ukrainiennes, y compris Tchernobyl.

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), déjà présente dans la centrale nucléaire de Zaporijjia occupée par l'armée russe, va envoyer dans les prochains jours des experts sur les autres sites ukrainiens et tripler à terme leur nombre.

L'instance onusienne "sera bientôt déployée de manière permanente dans l'ensemble des centrales d'Ukraine, y compris à Tchernobyl", selon un communiqué publié vendredi soir.

Son directeur général Rafael Grossi se rend sur place la semaine prochaine pour lancer le nouveau dispositif.

Une "expansion majeure"

Si des missions ponctuelles ont eu lieu depuis le début de la guerre, cette décision "marque une expansion majeure", souligne l'AIEA.

Jusqu'à présent, seul le site très sensible de Zaporijjia, proche de la ligne de front et régulièrement cible de bombardements, accueillait du personnel de l'organisation internationale - "jusqu'à quatre" personnes y sont stationnées depuis septembre.

Désormais, "environ 11 à 12 experts seront présents à tout moment" en Ukraine pour "surveiller la situation, examiner l'équipement" ou encore "fournir une aide technique", détaille l'Agence.

Le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, avait annoncé en décembre, après une rencontre avec Rafael Grossi, de telles missions destinées à "sécuriser" les cinq centrales du pays, mais le calendrier et la taille n'avaient pas été précisés.

Outre Zaporijjia, les inspecteurs vont être déployés à Rivné, Khmelnytskiï, Pivdennooukraïnsk et Tchernobyl, la tristement célèbre centrale où eut lieu en 1986 le plus grave accident nucléaire civil de l'histoire.

Le chef de l'AIEA va également rencontrer à l'occasion de sa visite de hauts responsables ukrainiens, dans le cadre de ses efforts pour mettre en place une "zone de protection" autour de la centrale de Zaporijjia.

Il mène des consultations depuis plusieurs mois avec Kiev et Moscou, sans succès pour l'instant.

T.P. avec AFP