Le président américain Joe Biden estime que l'Ukraine "n'est pas prête" à rejoindre l'Otan

Au micro de CNN, le président américain affirme que l'Ukraine "n'est pas prête" à rejoindre l'Otan tant que la guerre avec la Russie sera en cours, mais assure que les États-Unis continueront de fournir des armes à Kiev.

L'Ukraine membre de l'Otan, ce ne sera pas pour tout de suite. À quelques jours d’un sommet de l’Alliance à Vilnius, le président américain Joe Biden a estimé ce dimanche au micro de CNN que le pays de Volodymyr Zelensky n'est "pas prêt" à rejoindre l'Otan.

"Je ne pense pas qu’il y ait unanimité au sein de l’Otan sur l’opportunité d’intégrer ou non l’Ukraine dans la famille de l’Otan maintenant, en ce moment, au milieu d’une guerre", a expliqué le locataire de la Maison Blanche, rappelant la détermination de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord à défendre "chaque centimètre" de son territoire.

En cas d'adhésion de Kiev à l'alliance avant la fin du conflit avec Moscou, "nous serions en guerre contre la Russie", met en garde Joe Biden.

Une adhésion "impossible"?

Toutefois, dans l'attente d'une potentielle adhésion de l'Ukraine à l'Otan, Joe Biden a indiqué que "les États-Unis seraient prêts à fournir des armes" à Kiev, afin d'assurer la sécurité du territoire ukrainien, comme cela est fait avec Israël.

"Je pense qu’il est prématuré d’appeler à un vote [sur l'adhésion de Kiev à l'Otan, ndlr] maintenant", a martelé Joe Biden, qui dit avoir échangé avec Volodymyr Zelensky sur le sujet.

Début juin, lors d'une conférence de presse, le président ukrainien a lui-même reconnu qu'une adhésion de son pays à l'Alliance serait "impossible" avant la fin de la guerre en cours avec la Russie.

"Rejoindre l'Otan est la meilleure garantie de sécurité pour l'Ukraine (...) mais nous comprenons que nous n'entraînerons pas un seul pays de l'Otan dans une guerre", avait-il déclaré.

Joe Biden est arrivé dimanche soir au Royaume-Uni, avant de rejoindre Vilnius en Lituanie pour le sommet de l'Otan les 11 et 12 juillet. Sa tournée diplomatique intervient peu après la très controversée décision américaine de fournir à Kiev des armes à sous-munitions, bannies par la plupart des membres de l'Otan mais que les États-Unis ont maintenues dans leur arsenal.

Le président américain terminera sa tournée par un passage à Helsinki, la capitale de la Finlande, qui a mis fin à sa position historiquement neutre puis non-alignée pour intégrer l'Otan, après l'invasion russe de l'Ukraine.

Ariel Guez