Guerre en Ukraine: nouvel échange de prisonniers entre Kiev et Moscou, 222 hommes libérés

82 Russes et 140 Ukrainiens ont pu rentrer chez eux samedi 31 décembre. "Nous récupérerons tout notre peuple", a promis le chef de cabinet de Volodymyr Zelensky.

Peu avant le discours de Nouvel An prononcé samedi soir par Vladimir Poutine, son ministre de la Défense Sergueï Choïgou a indiqué qu'un nouvel échange de prisonniers avait eu lieu lors de la dernière journée de 2022 entre Kiev et Moscou.

Au total, 222 hommes ont été libérés ce samedi. 82 côté russe, 140 côté ukrainien. L'annonce a été confirmée par Andriy Yermak, directeur du cabinet de Volodymyr Zelensky.

"Nous récupérerons tout notre peuple"

"Pour Nouvel An, nous n'avons pas seulement repoussé les attaques de missiles de l'ennemi, mais nous avons aussi réuni notre peuple", a-t-il indiqué sur Twitter, en référence aux 12 missiles de croisière russes interceptés samedi par la défense antiaérienne ukrainienne.

Puis de continuer: "Un nouvel et important échange de prisonniers a été mené avec succès - 140 citoyens ukrainiens rentrent à la maison".

Andriy Yermak a accompagné son tweet d'une vidéo montrant une partie des prisonniers ukrainiens libérés. On peut y apercevoir des soldats devant plusieurs drapeaux ukrainiens, s'écriant Slava Ukraini! (Gloire à l'Ukraine en français, ndlr).

Des photos ont également été partagées, montrant cette fois des retrouvailles entre ce qui semble être une mère et son fils, ainsi qu'un soldat blessé, fumant appuyé sur une béquille.

"Nous récupérerons tout notre peuple. Il n'y a pas d'autres options", a promis Andriy Yermak.

270 soldats échangés en septembre

Depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février 2022, de nombreux échanges de prisonniers ont été menés entre Kiev et Moscou. Le plus important remonte en septembre dernier. 270 soldats avaient été échangés entre les deux pays, 55 Russes et 215 Ukrainiens.

Parmi ceux récupérés par Kiev lors de cet échange figuraient de nombreux hommes ayant combattu dans l'aciérie d'Azovstal, située dans la ville désormais occupée de Marioupol.

108 hommes appartenant au régiment d'Azov, accusés d'être des nazis par les Russes, avaient également pu quitter les geôles russes. Mais certains commandants n'avaient pas été autorisés à rejoindre le sol ukrainien.

Ils avaient été transférés en Turquie, où ils sont appelés à rester jusqu'à la fin de la guerre, en vertu d'un accord signé sous l'égide du président turc Recep Tayyip Erdoğan.

Lors de l'échange de septembre, Moscou avait de son côté obtenu la libération de Viktor Medvedtchouk, un proche du président russe Vladimir Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine. Enfin, le 3 novembre, 214 soldats, 107 du côté russe comme ukrainien, avaient été libérés.

Jules Fresard