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Ukraine

"Ce n'est pas le moment": Zelensky ferme la porte à de potentielles élections en Ukraine

"Nous devons nous rassembler, ne pas nous diviser, ne pas nous disperser dans des querelles ou d'autres priorités", a exhorté ce lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son alllocution quotidienne.

"Ce n'est pas le moment pour des élections" en Ukraine, a affirmé lundi Volodymyr Zelensky, en plein débat parmi les dirigeants du pays sur la tenue éventuelle de l'élection présidentielle prévue en 2024.

"Nous devons décider que l'heure est à la défense, à la bataille, dont dépend le sort de l'État et du peuple, et non à la farce, que seule la Russie attend de l'Ukraine. Je pense que ce n'est pas le moment pour des élections", a-t-il déclaré dans son allocution quotidienne.

"Il est absolument irresponsable de lancer le sujet des élections"

Si la Russie n'avait pas lancé son invasion en février 2022, les législatives auraient dû avoir lieu en Ukraine en octobre de cette année et la présidentielle, en mars 2024.

Mais face à la situation actuelle, Kiev a déjà répété se retrouver face à un dilemme, ses alliés occidentaux pressant l'Ukraine d'organiser des scrutins démocratiques alors même que près de 20% de son territoire est occupé par la Russie et que des millions d'Ukrainiens sont réfugiés à l'étranger.

Autre obstacle de taille: il faudrait modifier la loi pour permettre l'organisation de scrutins sous la loi martiale, actuellement en vigueur. "Il n'y a pas de place pour les conflits", a ainsi justifié lundi soir Volodymyr Zelensky.

"Nous comprenons tous qu'aujourd'hui, en temps de guerre, alors que les défis sont nombreux, il est absolument irresponsable de lancer le sujet des élections dans la société de manière légère et enjouée", a encore appuyé le président ukrainien.

Cette annonce intervient en plein débat dans le pays sur la possibilité d'organiser des élections en temps de guerre. "Le président ukrainien étudie et pèse le pour et le contre", avait déclaré vendredi dernier le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, soulignant que les élections poseraient des défis inédits pour les autorités.

A.G avec AFP