Barrage détruit en Ukraine: Greta Thunberg rencontre Volodymyr Zelensky à Kiev et dénonce un "écocide"

L'activiste pour le climat a réagi à la récente destruction d'un barrage en Ukraine qu'elle a qualifiée d'"écocide".

En visite à Kiev, l'activiste suédoise pour le climat Greta Thunberg a critiqué ce qui est selon elle une absence de réaction internationale face à l'"écocide" en Ukraine après de graves inondations dues à la destruction d'un barrage.

"Je ne pense pas que la réaction mondiale à cet écocide soit suffisante", a déclaré la militante lors d'une conférence de presse aux côtés du chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.

"L'écocide et la destruction de l'environnement sont une forme de guerre. Les Ukrainiens ne le savent que trop bien, tout comme la Russie. C'est pourquoi ils s'en prennent délibérément à l'environnement", a-t-elle poursuivi.

La destruction le 6 juin du barrage hydroélectrique de Kakhovka, sur le fleuve Dniepr, dans le sud de l'Ukraine, a déversé des trombes d'eau sur les villes et villages situés en aval, dont la capitale régionale de Kherson.

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de cette catastrophe qui a fait plusieurs dizaines de morts sur les deux rives du Dniepr, chacune contrôlée par l'un des deux camps.

Un manque d'eau potable

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait lui déploré début juin le manque d'aide humanitaire, estimant que l'ONU et les ONG internationales ne s'étaient pas montrées à la hauteur de l'événement.

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20:55

La destruction du barrage a également décimé la faune et la flore locales, les autorités craignant que les dégâts se fassent sentir pendant des décennies.

Du côté de la population, les inondations ont provoqué un manque d'eau potable tant dans les zones touchées qu'en Crimée, péninsule annexée en 2014 par la Russie qui était approvisionnée par le réservoir de Kakhovka.

"Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour en parler et pour essayer de sensibiliser et de partager des informations sur ce qui se passe", a encore affirmé Greta Thunberg jeudi.

T.P. avec AFP