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Europe

Ukraine: les Femen ferment leur bureau à Kiev

Une Femen devant Angela Merkel et Vladimir Poutine, en avril 2013.

Une Femen devant Angela Merkel et Vladimir Poutine, en avril 2013. - -

Le mouvement féministe a décidé de fermer son bureau à Kiev après que la police ukrainienne y a trouvé des armes.

Les Femen dans la tourmente. Le groupe d’activistes féministe, connu pour ses manifestations seins nus, a annoncé mercredi la fermeture de son bureau à Kiev. "Nous n'arrêtons pas notre activité en Ukraine, mais nous allons quitter notre bureau", a déclaré la dirigeante du mouvement, Anna Goutsol. La veille, des policiers avaient fait une descente dans les locaux et y avaient découverts un pistolet et une grenade.

L’oganisation avait aussitôt dénoncé une provocation, notamment par le biais de leur chef de file en France, Inna Shevchenko.

Help! police found gun, explosive and pictures of Putin in FEMEN office in Kiev. Activists are arrested!Provocation! pic.twitter.com/qQdY4josne
— inna shevchenko (@femeninna) August 27, 2013

Des armes déposées par les services spéciaux ?

Les Femen estiment être victimes d’un coup monté. Sur la page Facebook du groupe, les activistes accusent : "Le mouvement déclare que les armes trouvées dans son bureau y ont été déposées par les services spéciaux ukrainiens et russes lors d'une opération spéciale."


Publication de Femen France.

Les policiers se seraient introduits dans leurs locaux au prétexte d’avoir reçu une "alerte à la bombe anonyme". "Il est important de noter que la police n'a cependant pas prévenu les habitants de l'immeuble qu'une explosion pourrait survenir", s’indignent les Femen.

La police a ouvert une enquête pour possession illégale d’armes, un chef d'accusation passible de cinq ans de prison, a indiqué mercredi le porte-parole de la police de Kiev, Igor Mikhalko. Pour l’instant, aucune militante n’a été inculpée, a-t-il ajouté.

Des tensions grandissantes

Cet incident arrive à un moment où les tensions sont particulièrement fortes entre les Femen et les forces de l’ordre ukrainiennes. Trois militantes du groupe qui s’apprêtaient à manifester contre la visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine fin juillet avaient été interpellées à Kiev et Anna Goutsol avait été agressée. Les militantes avaient accusé les services secrets russe et ukrainien.

La fermeture de ce bureau à Kiev n’entame pas la motivation de la dirigeante du mouvement qui relativise : "Il n'était plus possible de travailler dans le bureau, où on était tout le temps sous écoute des services spéciaux."

A.D. et M.K. avec AFP