BFMTV
Europe

Ukraine: le Kremlin accuse Washington de mener une "guerre indirecte" contre la Russie

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. - NATALIA KOLESNIKOVA / AFP

Après la visite historique du président Zelensky à Washington, Moscou a estimé que les États-Unis n'illustrent aucune "volonté d'écouter la Russie".

Au lendemain de la visite du président Volodymyr Zelensky à Washington, la Russie monte le ton. Face aux journalistes, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov a estimé qu'il n'y a pas eu "de véritables appels à la paix" lors de cette visite, la première pour le chef d'État ukrainien depuis le début de la guerre.

Le Kremlin déplore également l'absence de "mises en garde" américaines à Volodymyr Zelensky contre "la poursuite du bombardement des immeubles résidentiels dans les zones peuplées du Donbass", région de l'est de l'Ukraine en partie contrôlée par des séparatistes prorusses et régulièrement visée par les forces ukrainiennes.

"Cela montre que les États-Unis poursuivent leur ligne de guerre de facto et indirecte avec la Russie, jusqu'au dernier Ukrainien", a ajouté le porte-parole du Kremlin.

Aucune "volonté d'écouter la Russie"

Selon lui, la visite n'a illustré aucune "volonté d'écouter la Russie" et que Washington menait en Ukraine une "de facto une guerre indirecte" contre Moscou. "Jusqu'à présent, nous pouvons constater avec regret que ni le président (américain Joe) Biden ni le président Zelensky n'ont dit quoi que ce soit qui puisse être perçu comme une volonté potentielle d'écouter les préoccupations de la Russie", a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Lors de ce voyage, son premier à l'étranger depuis le début de l'offensive russe en février, Volydymyr Zelensky a été reçu en héros à Washington, s'entretenant avec son homologue Joe Biden et prononçant un discours sous les applaudissements des parlementaires américains.

Le chef d'État ukrainien a engrangé la promesse d'une enveloppe massive de soutien de près de 45 milliards de dollars et de nouvelles livraisons d'armes avec, pour la première fois, la fourniture du système de défense anti-aérienne Patriot.

F.R. avec AFP