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Europe

Ukraine: la Suisse et l'Autriche bloquent les avoirs du "clan Ianoukovitch"

L'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, destitué le 22 février dernier

L'ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch, destitué le 22 février dernier - -

L'Autriche et la Suisse, deux havres financiers appréciés des oligarques, ont décidé d'attaquer au portefeuille l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch et son clan, au moment où les sanctions personnelles promises par l'UE tardent à se concrétiser.

Berne lance une enquête pénale pour blanchiment contre Ianoukovitch

Le gouvernement suisse a publié vendredi une ordonnance gelant des avoirs de vingt responsables ukrainiens, en majorité des ministres déchus du précédent gouvernement ainsi que ceux du président déchu Viktor Ianoukovitch et de son fils Alexandre.

Alexandre Ianoukovitch, dont la fortune est estimée à plus de 500 millions de dollars (environ 360 millions d'euros), possède à Genève la société de négoce Mako Trading, spécialisée dans la ventre du charbon ukrainien.

En parallèle, une enquête pénale a été lancée à l'encontre de Viktor Ianoukovitch et de son fils Alexandre pour "blanchiment".

"Une perquisition menée par le premier procureur Yves Bertossa et la brigade financière de la police judiciaire a eu lieu le jeudi 27 février au matin dans les locaux d'une société détenue par Aleksander Ianoukovitch", a indiqué le ministère public du canton de Genève.

Vienne gèle aussi les avoirs de 18 dirigeants ukrainiens à la demande de Kiev

L'Autriche a annoncé vendredi matin avoir gelé les avoirs de 18 Ukrainiens soupçonnés d'atteintes aux droits de l'Homme et de corruption, sans divulguer leurs noms.

La décision, demandée par le pouvoir de transition à Kiev, a été présentée comme "une mesure de sécurité provisoire jusqu'à l'entrée en vigueur des mesures de l'UE".

L'Union européenne avait en effet décidé le 20 février de prendre des sanctions ciblées, y compris des interdictions de visas et des gels d'avoirs, contre une liste de personnalités proches de Viktor Ianoukovitch, et soupçonnées d'avoir joué un rôle dans les violences à Kiev.