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Ukraine: heurts entre pro-Russes et partisans du nouveau pouvoir en Crimée

Heurts entre partisans pro-Russes et du nouveau pouvoir ukrainien devant le Parlement de Crimée, ce mercredi 26 février, à Simféropol.

Heurts entre partisans pro-Russes et du nouveau pouvoir ukrainien devant le Parlement de Crimée, ce mercredi 26 février, à Simféropol. - -

Dans cette république autonome du sud de l'Ukraine, réputée pro-russe, les tensions se sont accrues depuis la destitution du président Ianoukovitch. Un homme est mort en marge de ces heurts.

En Crimée, bastion pro-russe situé au sud de l'Ukraine, de brefs affrontements ont opposé mercredi des manifestants pro-Russes et des partisans des nouvelles autorités. Les heurts se sont produits à Simféropol, capitale de cette péninsule.

Quelques coups et de nombreuses insultes ont été échangés entre les 5.000 manifestants devant le Parlement local de cette République autonome. D'un côté, des Tatars, une communauté locale de tradition musulmane qui arboraient des drapeaux ukrainiens en scandant "Ukraine, Ukraine!". De l'autre, des Russophones brandissant des drapeaux russes et de Crimée, et criant "Russie! Russie!".

Les heurts, qui sont restés contenus, ont pris fin quand les forces de l'ordre sont parvenues à former un cordon de sécurité pour séparer les deux parties.

Pendant les échauffourées, le corps d'un homme a été retrouvé sans vie devant le Parlement, ont indiqué dans l'après-midi les autorités. Il ne portait néanmoins pas signe de violence et serait mort "de crise cardiaque", selon les autorités.

Revendications séparatistes accrues

Les tensions restent très vives en Ukraine, quelques jours seulement après la destitution du président Viktor Ianoukovitch, réputé proche de la Russie, par une contestation populaire à dominante pro-Européenne. Et les revendications séparatistes en Crimée pro-russe se sont accrues, même si le chef du parlement local a exclu tout débat sur une éventuelle sécession de cette république autonome.

Egalement ce mercredi, la Russie a annoncé en conséquence qu'elle allait renforcer la protection de sa flotte basée dans la péninsule. "Nous étudions attentivement ce qui se passe en Crimée et autour de la flotte de la mer Noire", a ainsi déclaré Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.

M. T. avec AFP et vidéo Anne-Sophie Warmont