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Uber lance une "enquête urgente" après des accusations de harcèlement sexuel

Le patron-fondateur d'Uber, Travis Kalanick, à Munich le 18 janvier 2015

Le patron-fondateur d'Uber, Travis Kalanick, à Munich le 18 janvier 2015 - TOBIAS HASE, DPA/AFP/Archives

Le patron-fondateur d'Uber, Travis Kalanick, a annoncé dimanche l'ouverture d'une "enquête urgente" après des accusations d'une ancienne salariée disant avoir été victime de harcèlement sexuel et dénonçant le sexisme au sein de l'entreprise.

Susan Fowler, une ingénieure ayant travaillé jusqu'à la fin d'année dernière pour le service de réservation de voiture avec chauffeur, a publié dimanche un article sur son blog personnel expliquant pourquoi elle est partie travailler ailleurs.

Elle raconte avoir reçu, au tout début de sa prise de fonctions fin 2015, des propositions sexuelles d'un supérieur, et l'avoir signalé au service des ressources humaines et à des responsables hiérarchiques. Selon elle, l'homme n'a pas été sanctionné au motif que c'était sa "première offense" et qu'il affichait "une performance élevée", tandis qu'elle s'est vue demander de choisir entre changer de service ou prendre le risque d'obtenir une mauvaise évaluation si elle conservait son poste actuel.

Elle dit avoir entendu par la suite d'autres salariées raconter des histoires similaires, affirme que les ressources humaines l'ont découragée de signaler d'autres comportements ou commentaires sexistes, et qu'on a bloqué sa promotion en modifiant sans justification ses évaluations.

D'après elle, le pourcentage de femmes dans le service est passé de 25% à 3% entre son arrivée et son départ, en conséquence notamment du "sexisme au sein de l'organisation".

La rédaction avec AFP