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Tcherniguiv frappée, 200 morts à Irpin: la situation au 35e jour de la guerre en Ukraine

Les dégâts dans la ville de Tcherniguiv après des bombardements le 30 mars.

Les dégâts dans la ville de Tcherniguiv après des bombardements le 30 mars. - BFMTV

Alors que la Russie avait annoncé vouloir réduire ses opérations militaires à Kiev et Tcherniguiv, de nombreux bombardements dans cette zone ont eu lieu ce mercredi. En parallèle, les négociations ne semblent pas progresser.

Après des négociations qui n'ont pas entraîné de "percées" majeures entre la Russie et l'Ukraine, les combats et les bombardements se sont poursuivis sur le terrain ce mercredi. Une situation qui devrait encore augmenter le nombre de réfugiés fuyant le pays, alors que 4 millions d'entre eux sont déjà en dehors du territoire.

• Tcherniguiv frappée toute la nuit par les Russes

La ville de Tcherniguiv, située au nord du pays, a été bombardée "toute la nuit" par les forces russes, a déclaré le gouverneur régional ce mercredi. D'après lui, l'armée de Moscou a utilisé de l'artillerie et son aviation pour s'attaquer notamment à des infrastructures civiles, dans un contexte où la ville n'est plus alimentée en eau et en électricité.

Cette information intervient alors que la Russie avait promis de réduire "radicalement" ses opérations militaires à Kiev et à Tcherniguiv après des pourparlers en Turquie. La ville est la plus touchée par les bombardements en Ukraine après Marioupol, située au sud du pays. D'après le maire Vladyslav Atrochenko, 350 personnes ont été tuées depuis le début du conflit.

• Au moins 200 morts à Irpin depuis le début du conflit

Alors qu'Irpin a été reprise lundi par les Ukrainiens aux mains des forces russes, le maire de la ville Oleksandre Markouchine a annoncé "qu'environ 200 ou 300 personnes sont mortes" depuis le début du conflit sur place. À l'occasion d'une conférence de presse, il a assuré qu'au plus fort des bombardements, "les gens ont simplement été enterrés dans les jardins ou encore dans les parcs".

Des recherches sous les décombres sont encore en cours pour trouver des survivants alors que "la moitié de la ville est détruite". La localité comptait 60.000 habitants avant le début de la guerre. Il resterait environ 3500 personnes sur place actuellement.

• Moscou annonce un cessez-le-feu à Marioupol

Le ministère russe de la Défense a annoncé mercredi soir l'instauration d'un "régime de silence", soit un cessez-le-feu local, à partir de 9 heures du matin jeudi dans le port assiégé ukrainien de Marioupol afin d'évacuer des civils. Cette mesure doit permettre d'ouvrir un couloir humanitaire vers la ville ukrainienne de Zaporojia, selon le ministère.

"Pour que cette opération humanitaire réussisse, nous proposons de la mener avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés et du Comité international de la Croix-Rouge", a ajouté le ministère dans un communiqué.

• Les Russes se retirent de la centrale de Tchernobyl

Les forces russes commencent à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl, dont elles avaient pris le contrôle dès le premier jour de l'invasion de l'Ukraine le 24 février, a indiqué mercredi un haut responsable du Pentagone.

L'armée russe a commencé à se retirer de l'aéroport de Gostomel, au nord-ouest de Kiev, et "Tchernobyl est une autre zone où ils commencent à se repositionner, quittant Tchernobyl pour aller au Bélarus", a déclaré à la presse ce haut responsable ayant requis l'anonymat.

• La barre des 4 millions de réfugiés dépassée

Depuis le début du conflit, plus de 4 millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays selon les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies. Ce chiffre comprend essentiellement des femmes et des enfants. La Pologne est le pays qui assume pour le moment la grande majorité de l'accueil de ces réfugiés, puis 2,3 millions d'entre eux se trouvent dans le pays pour le moment.

Au total, 10 millions de personnes ont été déplacées par les combats en Ukraine. La majorité d'entre elles ont donc trouvé refuge dans une zone du pays plus éloignée de la guerre.

Anthony Audureau avec AFP