Un club de hockey suisse mobilisé pour secourir son ancien entraîneur devenu SDF
Un peu d'espoir pour Gilbert. À la rue depuis trois ans et demi, ce Suisse de 68 ans est au cœur d'un mouvement de solidarité à Lausanne. Car avant d'être sans domicile fixe, Gilbert est resté pendant vingt-cinq ans l'entraîneur bénévole des jeunes d'un club de hockey. Et aujourd'hui, ce dernier - le Lausanne hockey club - se mobilise pour lui venir en aide.
"La famille du LHC et du Hockey Lausannois souhaite apporter son soutien à l'un des siens, Gilbert, que les soubresauts de la vie ont mené à la plus grande précarité", indique le club sur son site internet.
Un compte bancaire ouvert
Lundi, à l'occasion d'un match, plusieurs ventes ont été organisées: des petits pains et des objets du club, dont "l'intégralité de l'argent récolté" sera reversé à l'ancien entraîneur. Un compte bancaire a également été ouvert pour récolter des dons. Gilbert, qui a été invité à cette occasion, s'est dit très ému par cette mobilisation.
"Je ne m'y attendais pas", a-t-il expliqué au Huffington Post. "Je l'ai découvert en lisant une annonce dans le journal local du 27 décembre. Le samedi 31, on m'a appelé pour m'inviter au match du 2 janvier. Je me suis rendu à la patinoire et je peux dire que je suis tombé sur mon cul, comme on dit en bon français. Y a pas d'autre mot."
"On tombe dans une spirale"
L'ancien entraîneur pourrait toucher les fonds récoltés d'ici à la fin de la semaine. Il souhaite s'acheter "des habits et des chaussures chaudes, parce que là, j'ai froid. Après on verra". C'est un reportage diffusé par un quotidien suisse qui a mis en lumière le sort de Gilbert.
"J'ai voyagé, j'ai pas mal roulé ma bosse, et puis maintenant je suis SDF", raconte-t-il alors. "On tombe dans une spirale: un accident, un divorce, il y a des dettes, et puis on se fait virer. Et puis on tombe dans le trou. Quand je me suis retrouvé au fond de mon garage, je me suis dit 'tu ne peux pas aller plus bas'."
Le mouvement de solidarité a dépassé les frontières du club de hockey. "Certains que je ne connais même pas m'ont approché; on m'a proposé des adresses où loger", a-t-il confié au journal 20 Minutes suisse. "J'ai même rencontré un conseiller d'État qui s'est dit très concerné par mon sort."